dimanche 30 juillet 2023

2 juillet 2023 : il faut sauver le lac de Chalain !

Si j’ai découvert l’existence de la sublime abbaye de Fontenay en tapant « Que faire en Bourgogne » sur un célèbre moteur de recherche, parler avec des gens, c’est bien aussi. La preuve : le magnifique lac de Chalain m’a été recommandé au détour d’une pause pique-nique de rando. La dame en question m’a bien vanté les eaux cristallines de ce lac jurassien. Les images que l’on peut trouver sur Internet correspondent non seulement à la description qui m’en a été faite, mais aussi et surtout à la réalité. La preuve avec mes photos personnelles !

Mais pas si vite, car j’aimerais clôturer ma brève introduction avec un point essentiel que j’ai vu en parcourant la presse locale avant notre escapade. L’été 2023 est un été bien spécial pour le plus grand lac naturel du Jura. En effet, haut lieu du tourisme jurassien depuis des décennies, notamment grâce à son grand camping 4 étoiles situé dans la commune de Doucier, le lac de Chalain est malheureusement à l’agonie depuis des années à cause d’un phénomène d’eutrophisation – soit la prolifération d’algues polluantes. Et pour sauver un tel joyau naturel, le conseil départemental a pris la décision radicale mais courageuse de fermer définitivement le camping dès cet été. Le Domaine de Chalain était pourtant une source de revenus non négligeable pour le département qui assurait sa gestion. Autres mesures notables pour faire baisser drastiquement la fréquentation du lac : la plage du camping La Pergola sur la commune de Marigny est fermée, même chose pour une plage naturiste à proximité. Enfin le niveau du lac n’est plus abaissé pour l’été, ce qui fait disparaître quasi-complètement la plage de Doucier. Bref, la nature avant l’Homme. L’écologie avant le fric. C’est émouvant tellement c’est rare malgré l’urgence climatique actuelle.

Résultat : le désert de Gobi en ce dimanche ensoleillé du mois de juillet ! Allongés dans l’herbe, nous avons grandement apprécié cette journée de quiétude, admirant la beauté de ce lac que l’on avait presque pour nous. Seuls quelques locaux, habitués des lieux – puisqu’ils avaient tous l’air de se connaître – étaient présents. C’était magique, pour être honnête. Citez-moi un seul endroit en France, le pays le plus touristique au monde, où des eaux claires avec un parking juste devant ne sont pas envahies par le tourisme de masse ? Bref, je le redis et radote avec fierté : VIVE LE JURA !


L’ancienne plage de sable de Doucier bien visible à travers ces eaux cristallines.


Presque plus de sable à la surface.

La mini-zone de baignade pour enfants et les pédalos au complet.

Aperçu représentatif du ciel souvent couvert et traitre, pourvoyeur de méchants coups de soleil.

Dernier cliché avant la balade en Balado !

La beauté des eaux profondes n’a rien à envier à celle du rivage.

Sublime jeu d’ombres sur les forêts jurassiennes lorsque le soleil se montre.

Et l’eau passe du bleu au vert quand l’astre regagne sa cachette.


Parking du Balado sur une plage déserte de Marigny.

Les plages de Marigny étant fermées public, elles ne sont accessibles qu’en bateau !

Ceci étant dit, je terminerais sur une note négative et humoristique. Ne louez pas de pédalo au lac de Chalain. Tout d'abord parce que c’est assez cher pour le Jura et pour une demande désormais quasi-inexistante, mais surtout parce que notre Balado couinait comme pas possible. Un moment de paisibilité, seuls au milieu de l’eau, bien bien gâché par ce gros bruit de merde…


samedi 29 juillet 2023

Du calcaire cote dorien au granite du Morvan

Le mois de mai étant un véritable gruyère propice aux randonnées ensoleillées et agréables, j’ai rejoint un groupe de randonneurs cote doriens dix jours après l’Ascension pour découvrir le Morvan le jour de la Pentecôte. Nous avons donc quitté le calcaire et les nombreuses combes de la Côte d’Or pour le granite d’Uchon en Saône-et-Loire : dépaysement garanti à 1h30 de Dijon. C’est parti pour 20 km à une allure rapide, mais sur du plat en quasi exclusivité. Et oui, nous étions bien loin des randonnées plutôt sportives chroniquées jusqu’ici, et heureusement, car le parcours comportait de nombreuses portions en plein cagnard. Fini les randos sous la grisaille, place au ciel bleu.

Uchon est surnommée la Perle du Morvan et on comprend pourquoi. Les nombreux blocs de granite aux formes évocatrices rencontrés en début de marche ont inspiré des contes et légendes, comme en témoignent les noms qui leur ont été donnés. En voici quelques exemple : la Pierre qui Croule, la Griffe du Diable, la Chambre du Boa, le Mammouth, le Carnaval, ou encore le Nez de Chien. Ne me demandez pas lesquels désignent les photos que j’ai prises, je ne saurais vous dire. Nous étions en pleine nature, pas dans un musée, et les différents blocs n’étaient pas dotés d’une pancarte !


Sublime panorama sur le Morvan depuis le Signal d’Uchon à 681 m d’altitude. Les Rochers du Carnaval, chaos granitique très prisé des touristes.


Un bloc solitaire en pleine forêt.


Chaos granitique bien caché.

Arrivée sur le site des célèbres Rochers du Carnaval.

Sans doute le plus beau panorama sur le Morvan.


Le bocage, incontournable dans la région.

Après un arrêt prolongé et une bonne mitraille de ce magnifique point de vue, la randonnée se poursuit dans un cadre fort bucolique. La région est très peu peuplée et nous offre un jour férié comme on les aime : paisible, doux et féérique.


Ambiance printanière.

Toujours une petite cascade qui fait plaisir.

La Bretagne en Bourgogne…

La petite église romane d’Uchon.

Les ruines du château d’Uchon.

L’oratoire de Belle-Croix.

Seuls au monde.




En tout, nous avons longé trois étangs pour terminer cette rando en beauté : l'Étang de Vauvillard, l'Étang du Prieuré et l'Étang Neuf. Voici quelques clichés du plus photogénique d’entre eux.

Nénuphars sur l’Étang Neuf.

Les jonquilles.

Une invitation au recueillement.

Sur ce, ravi de t’avoir rencontré Uchon. C’était merveilleux – dans tous les sens du terme.

Une Ascension sans dénivelé

Ironie du sort : la randonnée de l’Ascension comportait un très faible dénivelé, l’objectif principal étant de visiter le lac de Vouglans. Et oui, comme je l’ai annoncé dans un article précédent : le Jura m’appelait !

D’après Visorando, il s’agit d’un parcours de difficulté moyenne. D’après les randonneurs chevronnés que nous sommes, c’était une promenade digestive. Nous avons échappé à la pluie, mais pas à la grisaille jurassienne – pendant que le soleil brillait sur Dijon, mais c’est un autre débat. On ne peut pas gagner à tous les coups. Même si ce jour-là, le lac de Vouglans n’a pas pu nous montrer ses plus belles couleurs avec l’aide du soleil, il a été plutôt joli.

Tout avait pourtant très mal commencé, puisque nous nous sommes tapés une course de VTT avec des centaines et des centaines de cyclistes sur « notre » chemin pendant touuuut le début du parcours. Et c’était long, croyez-moi. Heureusement, les chemins divergent à l’approche des premiers belvédères.


Avec l’Ain pour exutoire, le lac de Vouglans est, en volume, la troisième retenue artificielle de France !

L’avantage de faire des randonnées avant l’été : pouvoir observer des cascades AVEC de l’eau.

La Montbéliarde.

À Saint-Christophe, un hommage élégant à l’église, au Jura et au Pont de la Pyle.



jeudi 20 juillet 2023

Autour de Genève - du 20 au 21 février 2023


À peine deux semaines après mon retour de Lausanne, j’ai eu l’occasion de retourner en Suisse – à Genève cette fois-co. Comme quoi, la vie est faite d’imprévus et c’est ça qui est bon. Je n’avais jamais mis les pieds en Suisse francophone et ne connaissais que la charmante ville de Bâle, quand soudain, BAM, j’enchaîne deux passages très rapprochés dans deux villes helvétiques différentes. À trois heures de route de chez moi, c'était jouable. J'ai même fait un arrêt à un endroit pour le moins surprenant dans l'Ain. Car oui, je n'avais absolument pas connaissance de ce commerce historique.


Les glacières de Sylans au bord du lac du même nom.


Genève est plate et n’a clairement pas l’attrait de Lausanne, celle « qui monte et qui descend ». À part le Léman et le célèbre jet d’eau qui me rappelle MA ville – je sais bien que le second n’est qu’une imitation du premier, mais dans mon petit cœur, c’est l’inverse – Genève n’a rien de palpitant. Heureusement, mon hôte du village de Puplinge m’a montré un trésor naturel caché : le marais de Sionnet. À voir absolument !


Regardez-moi cet ocre.

Le marais de Sionnet est un site ornithologique majeur.

L'hiver est une très belle saison pour s'y promener, entre l'ocre de la flore et les sommets enneigés au loin.

Cette magnifique découverte m'a été proposée le jour de mon arrivée. Le lendemain, direction Genève, sous un temps radieux et à la limite du printanier.


Si si, c'est bien le lac Léman en février.

Une copie de la Place Wilson de Dijon. Mais qui a copié qui ? Peu importe.

Clin d'oeil floral à l'horlogerie suisse.

Et ouais. À Genève, ils ont même un tramway rose !


Sur ce, je repars avec ce que la Suisse fait de mieux...

La Seyne-sur-Mer 29 avril - 1er mai 2023

 

Après Lausanne, retrouvailles de la Bande à Dipur dans le Var pour le weekend du 1er mai. Au programme, fêter un autre anniversaire certes, 


Emballage à l'arrache.

mais également – et c’est ce qui nous intéresse ici –randonner et explorer la région. Nous avons loué un très bel appartement en bord de mer dans la charmante commune de La Seyne-sur-Mer. 



Le jour de notre arrivée, rando surprise organisée par notre hôte – das Geburtstagskind !  qui est passée de « balade » annoncée à rando de plus de 10 km dont un final en bord étroit de départemental. Merci à lui…

Le lendemain, direction Six-Fours-les-Plages pour une sublime randonnée en forêt jusqu’à la chapelle Notre-Dame du Mai. Les panoramas sur le littoral sont exceptionnels et le climat sec et ensoleillé de la région est parfait pour une excursion printanière. En revanche, le Var en été me semble difficilement supportable puisque j’ai pris des coups de soleil ce weekend-là. Sans compter la beauté des paysages entachée par la sécheresse et les risques d’incendie – grande tradition estivale du Sud de la France. Je vous laisse admirer les couleurs de la Méditerranée.


Nel blu dipinto di blu.

Une photo qui rend bien le climat sec de la région.

Les fonds cristallins <3

Il n'y avait pas que la mer à admirer.

La forêt de Janas n'était pas désagréable à regarder non plus.

Avec ses jolies petites fleurs sauvages.

Vue sur la Rade de Toulon depuis Notre-Dame du Mai.

Pour notre dernier jour dans le Var, nous sommes partis visiter la magnifique île des Embiez, l’une des îles de Paul Ricard. La chance nous a souri ce jour-là : en ce dimanche 1er mai, le ciel couvert a visiblement retenu la plupart des gens à la maison. Sauf nous ! L’île semblait avoir été privatisée pour la Bande à Dipur, et l’averse est tombé au moment où nous sommes montés dans le ferry. Comme quoi, on ne peut pas toujours être un chat noirLe ferry coûte 20 balles – si si – et part de l’embarcadère du Port du Brusc, à Six-Four-les-Plages. 


C'est parti pour la plus belle journée du weekend (et je ne parle pas de la météo).

Recommandation pour le déjeuner : le restautant Le BBQ.

Un sentiment de paix intérieure vous envahit lorsque vous parcourez cette île.

Vue sur le phare du Grand Rouveau.

De jolies couleurs sur la côte malgré le ciel gris.

Pas encore la saison pour se baigner.

La flore est ravissante.

Vue sur l'île du Gaou et l'embarcadère de Six-Fours.

Les Embiez, un havre de paix.

Quelques nuances de bleu.

Tombe de Paul Ricard.



Allez, on file ! Adieu, île des Embiez, c'était paradisiaque.

La journée se termine sous la pluie, pour le plus grand bonheur d'une région qui manque cruellement d'eau...et à la surprise de ses habitants qui ont l'air d'avoir perdu la foi à l'annonce de précipitations au bulletin météo. Personne ne sort avec un parapluie là-bas, comme si la pluie n'était qu'une vague promesse jamais tenue pour des sols arides.