Affichage des articles dont le libellé est #Bourgogne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est #Bourgogne. Afficher tous les articles

mardi 3 septembre 2024

Les marches de l'empereur


Nous sommes le 9 août 2024 en Bourgogne, et comme à chaque mois d’août, la canicule fait rage. Monsieur est en repos, je m’organise pour passer la journée avec lui, et trois options s’offrent à nous : rester enfermés devant les JO – déjà fait la veille –, aller se baigner – je suis indisposée –, et prendre l’air pour une rando tranquille et ombragée. J’ai donc opté pour la randonnée des 2x100 marches des combes de Brochon et Fixin tout près de Dijon. Même si j’en avais entendu parler, c’était une première pour moi.

La quasi-totalité du parcours a lieu dans les bois, pour une fraîcheur oh que bienvenue. En revanche, le descriptif n’est pas clair et nous avons pas mal galéré vers la combe de Fixin, puis au moment de la ruine. L’herbe a aussi poussé à cet endroit et les mouches près de la source – à sec et à peine visible – sont assourdissantes. Bref, je recommanderais de rester sur les sentiers balisés et de ne pas forcément suivre le tracé de visorando à la lettre. On ne rate rien sans ces détours inutiles, puisque les points d’intérêt sont accessibles par des sentiers dégagés et balisés !


Commençons par les 100 marches de la combe de Brochon,
 parfaites pour un début de balade romantique.


Charmant petit pont en haut.


Le célèbre arbre Lyre.


La belle combe de Fixin.


Avec une vue dégagée sur le plateau au loin.


Fixin, haut lieu de l’escalade en falaise
aux portes de Dijon.


Les fameuses ruines d’une maison perdues au milieu des bois ;
difficilement accessibles et hautement dispensables sur le parcours.


Plaque dédiée à l’empereur.


Un point historique s’impose, ne serait-ce que pour expliquer le titre du billet. Claude Noisot est un Bourguignon et grognard – nom donné aux soldats de la vieille garde impériale - qui a œuvré pour la mémoire de Napoléon Ier. Ainsi il fonda le parc Noisot et le musée Napoléon Ier à Fixin au XIXe siècle. Le parc Noisot comprend les fameuses Cent Marches, en hommage aux Cent-Jours de Napoléon : période de retour au pouvoir de l’empereur entre la première et la seconde Restauration.


Et il a bien bossé, Noisot.
L’endroit est un petit bijou.


Plaque explicative.
Et on remercie l’officier de nous avoir permis de franchir cette falaise.


Une source toute mignonne dans le parc Noisot.


Fixin, village viticole de la côte de Nuits.
Son clocher en tuile vernissée illustre souvent
les guides touristiques de la Bourgogne.


Les vignes, c’est pas mal non plus au printemps.

mardi 30 juillet 2024

Un dimanche pascal à Tournai

Transition parfaite depuis mon dernier article en date sur les hospices de Beaune, nous voici dans une ancienne cité sous influence bourguignonne aux XIV et XVe siècles : j’ai nommé Tournai.


Cathédrale Notre-Dame de Tournai,
classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
On ne voit pas les tuiles vernissées de Bourgogne sur la photo,
mais elles sont bien là !


Pour resituer le contexte de ce passage en Belgique, il s’agissait de retrouvailles avec mes potes de voyage, ceux avec qui j’ai découvert le magnifique village de Saint-Saphorin. Cette fois-ci, on perd en dénivelé. Au fait, pour un retour en images sur les deux villes flamandes les plus touristiques du plat pays, c’est par ici. Le temps a été belge jusqu’au dernier jour. C’est bien connu : le soleil pointe souvent le bon de son nez au moment de quitter un endroit ! Les seules photos potables de ce weekend pascal ont donc été prises à Tournai, lors d’une petite balade avant de prendre le train.

Même si mon impression n’a été que furtive, je recommande une déambulation, car il s’agit de l’une des plus anciennes villes gallo-romaines de Belgique. Le patrimoine est riche et Tournai me semble plus jolie que sa voisine Lille, par exemple.


Le point des Trous sur l’Escaut. Au loin,
la cathédrale Notre-Dameet ses cinq tours romanes.

La Grand-Place avec la statue de Christine de Lalaing
qui a défendu Tournaicontre le duc de Parme en 1581.
Juste derrière, l’église Saint-Quentin.


Jolie perspective à l’intérieur du pont des Trous.


La gare de Tournai – clairement malfamée,
situation géographique au carrefour de la drogue oblige
 – égayée par les lapins de Pâques.


Le beffroi de Tournai, très célèbre car, datant du XIIe siècle,
il est le plus vieux de Belgique.


Enorme coup de cœur pour cette statue
près de la cathédrale.
« Les aveugles » du sculpteur Guillaume Charlier.


Et terminons sur ce que je préfère en Belgique :
la binouze.
Voici à quoi ressemble un champ de houblon
– sans houblon.
Une découverte totale pour ma part !

lundi 29 juillet 2024

Hospices de Beaune - 23 mars 2024

La salle des pôvres où a été tournée
la fameuse scène de La Grande Vadrouille.
La salle la plus impressionnante
des hospices.

Avoir visité tant de sites côte-d’oriens, y compris le Clos de Vougeot, le plus emblématique à mon sens, sans jamais avoir mis les pieds à Beaune…que c’est curieux. Cette ville au carrefour des grands axes autoroutiers, dont l’A31 et surtout l’A6 sur l’axe Paris-Lyon, est bien plus visitée que Dijon. Pas étonnant que capitale des Vins de Bourgogne soit remplie de Parisiens ; il n’y a guère qu’à Deauville qu’on voit autant de Bentley au m2.

Beaune est chic et parisienne, certes,

 


mais elle est connue dans le monde entier pour ses fameux hospices.


Le diable se cache dans les détails.


La renommée de cet hôtel-Dieu est fondée non seulement sur sa magnifique architecture, avec sa célèbre toiture en tuile vernissée de Bourgogne, mais aussi sur le domaine viticole qui permet de financer son fonctionnement. En parlant des grands crus de la côte de Beaune, rendez-vous ici pour une rando au milieu des vignes d’or.

Les hospices ont accueilli des patients de 1452 jusqu’aux années 60 ; ça tombe bien, puisque cela correspond au tournage et à la sortie du plus grand « classique »du cinéma français !

La visite est passionnante, car cet ancien « hôpital » classé monument historique sert de musée dédié à l’histoire de la médecine.


La cour intérieure, si grandiose qu'on s'y attarde pour l'admirer.


La visite va être longue…

Bref, un bâtiment à voir car on en prend plein les yeux ! Sans oublier le polyptyque Le Jugement dernier de Rogier van der Weyden en toute fin de visite.

Et un petit angelus avant de se quitter.


mardi 23 juillet 2024

Bonne journée bourguignonne (mars 2024)

Popularisée dans tout l’Hexagone par Tonton Mitterrand qui se rendait à son sommet tous les dimanches de la Pentecôte de 1946 à 1995, la Roche de Solutré est sans doute le premier site naturel à découvrir en Bourgogne. Alors direction la Saône-et-Loire, tout près de Mâcon, pour se rendre compte que le sud de la Bourgogne n’a rien à envier à la Côte d’Or. Surprise à l’aller : le Mont-Blanc était visible !!! Au retour, nous avons eu la preuve que le 71 était lui aussi rempli de vignobles, certes moins prestigieux que la route des grands crus, mais on restait bien en Bourgogne. Et c’était magnifique ! Avec des vignes à perte de vue parsemées çà et là de châteaux très bien entretenus, les images de l’étape du Tour de France du jeudi 4 juillet entre Mâcon et Dijon ont fait honneur au patrimoine local.

Revenons-en à la Roche de Solutré. Du haut de ses 493 m, cet escarpement calcaire né de différents mouvements géologiques au Tertiaire se caractérise par sa forme particulière. Tout comme sa voisine la Roche de Vergisson, ses falaises côté ouest contrastent avec ses pentes plutôt douces côté est. Pour en savoir plus sur la formation de cette petite merveille géologique, le musée de la Préhistoire vous attend au pied de celle-ci.

En ce 9 mars 2024, nous avons lutté contre un vent très fort


Preuve qu’il ne faisait vraiment pas beau
pendant la marche.


pour procéder à l’ascension – rapide et accessible pour les non sportifs – de la Roche de Solutré. J’ai même flanché au moment de me relever après une petite pause assise au sommet pour admirer la vue sur les vignes.

 

En parlant du loup…


Des toits de lave typiques du Mâconnais.

 

La Roche de Vergisson.

Vue sur la Roche de Vergisson et le vignoble
depuis la Roche de Solutré.

 

Bref, on ne s’attarde pas puisque la météo est catastrophique. Mais en reprenant la route, je me souviens avoir aperçu un panneau touristique indiquant la proximité de l’abbaye de Cluny. De l’utilité d’une copilote attentive…Alors direction Cluny tant qu’on est dans le coin !

Fondée en 910, l’abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Cluny est la plus vaste église de la chrétienté occidentale jusqu’au XVIe siècle, avec la construction de la Basilique Saint-Pierre de Rome. Rien que ça ! Malheureusement, les révolutionnaires détruisent peu à peu ce chef d’œuvre de l’art roman à partir de 1791, notamment par la mise en vente de ses bâtiments devenus biens nationaux.


Vestiges de l’enceinte fortifiée.


Des marchands du Mâconnais rachètent l’église pour des sommes dérisoires et l’utilisent comme carrière de pierre. Ce désastre fend le cœur pendant la visite, et l’immensité des bâtiments restants ne donnent qu’un aperçu de l’ampleur de l’abbaye complète à son apogée.


L’église.

Les voûtes de la Maior ecclesia
qui culminent à plus de 30 m.


Chapelle funéraire de l’abbé Jean de Bourbon.


Aujourd’hui l’abbaye de Cluny abrite l’École nationale
supérieured'arts et métiers, une école d’ingénieur.


Reconstitution – aléatoire car issue d’un témoignage oral –
de l’abbaye à la grande époque.


L’église de plus près.


Après une visite « nature » et une autre culturelle et historique, autant dîner dans un restaurant traditionnel pour parfaire cette journée bourguignonne. Pour ce faire, je recommande chaudement le délicieux Carpe Diem près du Palais des Ducs à Dijon.

Délicieuse soupe de légumes et
cuisses de grenouille.

Poulet Gaston Gérard et bœuf bourguignon.

Vous l’aurez compris : la Saône-et-Loire montre elle aussi que la Bourgogne est sous-cotée.

mercredi 12 juin 2024

La Côte-d'Or n'a jamais aussi bien porté son nom

Saviez-vous que parmi TOUS les départements français, la Côte-d'Or est le seul dont le nom ne fait pas référence à une appellation géographique ou hydrographique bien précise ? J’ai appris ça grâce à un compte Twitter – je ne dirai pas « X » –, et remercie infiniment la personne qui est derrière. Alors certes, on parle bien de la côte entre Dijon et Nuits-Saint-Georges, mais elle est désignée non pas par sa géographie, mais par un qualificatif – en l’occurrence sa couleur automnale.



Alors en ce 22 octobre 2023, je peux vous dire que la Côte-d’Or n’avait jamais aussi bien porté son nom. Pour un automne limite limite car observé un 1er novembre, rendez-vous au Clos deVougeot, le lieu le plus représentatif de la Bourgogne selon moi !

Ici, nous avons fait une bonne randonnée de 25 km dans le vignoble de la côte de Beaune. Autant vous dire qu’on en a pris plein la vue à mesure que le soleil perdait en altitude.


Tous commence par cet arbre-miracle
au milieu d’un paysage lunaire.


Octobre.


Monthélie.

A contre-jour.


Le petit groupe.


Gros plan sur la variété
des couleurs automnales.


Falaises de Saint-Romain au loin.


Meursault, décor de La Grande Vadrouille !


Beauté géométrique de l’alignement des vignes
tranchée par une belle route.

Charmant village (de Saint-Aubin, sans certitude).

On dit bien la côte de Beaune.

Des vignes encore vertes ou la disparité
des couleurs en cette période.


Tout semble question de versant et de lumière.
Ici, l’ocre domine.

Là, des bandes jaunes se détachent.

Prions pour que la prochaine récolte
soit bonne.

Mer d’ocre, sentiment d’infini.

Elle m’a dit d’aller siffler
là-haut sur la colline.

L’une de mes préférées.


A hauteur de vigne, pour faire ressortir
 ces couleurs sublimes.


Je n’ai pas pu m’empêcher de mitrailler.

Car oui, de nombreux clichés
rivalisent de beauté.


Encore un contre-jour pour la route.

Et un autre.


Pas étonnant que j’étais
souvent à la traîne.

Château de Pommard.

Village de Pommard.


La boucle se termine dans ce charmant village, et même par un pare-choc arrière défoncé. Merci aux petites routes viticoles en pente et aux murets...Bref, automne oblige, on rentre au bercail avant 17h. C'était beau, c'était bien.