Popularisée
dans tout l’Hexagone par Tonton Mitterrand qui se rendait à son sommet tous les
dimanches de la Pentecôte de 1946 à 1995, la Roche de Solutré est sans doute le
premier site naturel à découvrir en Bourgogne. Alors direction la
Saône-et-Loire, tout près de Mâcon, pour se rendre compte que le sud de la
Bourgogne n’a rien à envier à la Côte d’Or. Surprise à l’aller : le
Mont-Blanc était visible !!! Au retour, nous avons eu la preuve que le 71
était lui aussi rempli de vignobles, certes moins prestigieux que la route des
grands crus, mais on restait bien en Bourgogne. Et c’était magnifique ! Avec
des vignes à perte de vue parsemées çà et là de châteaux très bien entretenus,
les images de l’étape du Tour de France du jeudi 4 juillet entre Mâcon et Dijon
ont fait honneur au patrimoine local.
Revenons-en
à la Roche de Solutré. Du haut de ses 493 m, cet escarpement calcaire né de
différents mouvements géologiques au Tertiaire se caractérise par sa forme
particulière. Tout comme sa voisine la Roche de Vergisson, ses falaises côté
ouest contrastent avec ses pentes plutôt douces côté est. Pour en savoir plus
sur la formation de cette petite merveille géologique, le musée de la
Préhistoire vous attend au pied de celle-ci.
En ce 9 mars
2024, nous avons lutté contre un vent très fort
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Preuve qu’il ne faisait vraiment pas beau pendant la marche. |
pour
procéder à l’ascension – rapide et accessible pour les non sportifs – de la Roche
de Solutré. J’ai même flanché au moment de me relever après une petite pause
assise au sommet pour admirer la vue sur les vignes.
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En parlant du loup… |
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Des toits de lave typiques du Mâconnais. |
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La Roche de Vergisson. |
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Vue sur la Roche de Vergisson et le vignoble depuis la Roche de Solutré. |
Bref, on ne
s’attarde pas puisque la météo est catastrophique. Mais en reprenant la route,
je me souviens avoir aperçu un panneau touristique indiquant la proximité de l’abbaye
de Cluny. De l’utilité d’une copilote attentive…Alors direction Cluny tant qu’on est dans
le coin !
Fondée en
910, l’abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Cluny est la plus vaste
église de la chrétienté occidentale jusqu’au XVIe siècle, avec la construction
de la Basilique Saint-Pierre de Rome. Rien que ça ! Malheureusement, les
révolutionnaires détruisent peu à peu ce chef d’œuvre de l’art roman à partir
de 1791, notamment par la mise en vente de ses bâtiments devenus biens
nationaux.
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Vestiges de l’enceinte fortifiée. |
Des marchands
du Mâconnais rachètent l’église pour des sommes dérisoires et l’utilisent comme
carrière de pierre. Ce désastre fend le cœur pendant la visite, et l’immensité
des bâtiments restants ne donnent qu’un aperçu de l’ampleur de l’abbaye complète
à son apogée.
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L’église. |
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Les voûtes de la Maior ecclesia qui culminent à plus de 30 m. |
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Chapelle funéraire de l’abbé Jean de Bourbon. |
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Aujourd’hui l’abbaye de Cluny abrite l’École nationale supérieured'arts et métiers, une école d’ingénieur. |
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Reconstitution – aléatoire car issue d’un témoignage oral – de l’abbaye à la grande époque. |
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L’église de plus près. |
Après une
visite « nature » et une autre culturelle et historique, autant dîner
dans un restaurant traditionnel pour parfaire cette journée bourguignonne. Pour
ce faire, je recommande chaudement le délicieux
Carpe Diem près du
Palais des Ducs à Dijon.
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Délicieuse soupe de légumes et cuisses de grenouille. |
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Poulet Gaston Gérard et bœuf bourguignon. |
Vous l’aurez
compris : la Saône-et-Loire montre elle aussi que la Bourgogne est
sous-cotée.
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