mardi 23 juillet 2024

Bonne journée bourguignonne (mars 2024)

Popularisée dans tout l’Hexagone par Tonton Mitterrand qui se rendait à son sommet tous les dimanches de la Pentecôte de 1946 à 1995, la Roche de Solutré est sans doute le premier site naturel à découvrir en Bourgogne. Alors direction la Saône-et-Loire, tout près de Mâcon, pour se rendre compte que le sud de la Bourgogne n’a rien à envier à la Côte d’Or. Surprise à l’aller : le Mont-Blanc était visible !!! Au retour, nous avons eu la preuve que le 71 était lui aussi rempli de vignobles, certes moins prestigieux que la route des grands crus, mais on restait bien en Bourgogne. Et c’était magnifique ! Avec des vignes à perte de vue parsemées çà et là de châteaux très bien entretenus, les images de l’étape du Tour de France du jeudi 4 juillet entre Mâcon et Dijon ont fait honneur au patrimoine local.

Revenons-en à la Roche de Solutré. Du haut de ses 493 m, cet escarpement calcaire né de différents mouvements géologiques au Tertiaire se caractérise par sa forme particulière. Tout comme sa voisine la Roche de Vergisson, ses falaises côté ouest contrastent avec ses pentes plutôt douces côté est. Pour en savoir plus sur la formation de cette petite merveille géologique, le musée de la Préhistoire vous attend au pied de celle-ci.

En ce 9 mars 2024, nous avons lutté contre un vent très fort


Preuve qu’il ne faisait vraiment pas beau
pendant la marche.


pour procéder à l’ascension – rapide et accessible pour les non sportifs – de la Roche de Solutré. J’ai même flanché au moment de me relever après une petite pause assise au sommet pour admirer la vue sur les vignes.

 

En parlant du loup…


Des toits de lave typiques du Mâconnais.

 

La Roche de Vergisson.

Vue sur la Roche de Vergisson et le vignoble
depuis la Roche de Solutré.

 

Bref, on ne s’attarde pas puisque la météo est catastrophique. Mais en reprenant la route, je me souviens avoir aperçu un panneau touristique indiquant la proximité de l’abbaye de Cluny. De l’utilité d’une copilote attentive…Alors direction Cluny tant qu’on est dans le coin !

Fondée en 910, l’abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Cluny est la plus vaste église de la chrétienté occidentale jusqu’au XVIe siècle, avec la construction de la Basilique Saint-Pierre de Rome. Rien que ça ! Malheureusement, les révolutionnaires détruisent peu à peu ce chef d’œuvre de l’art roman à partir de 1791, notamment par la mise en vente de ses bâtiments devenus biens nationaux.


Vestiges de l’enceinte fortifiée.


Des marchands du Mâconnais rachètent l’église pour des sommes dérisoires et l’utilisent comme carrière de pierre. Ce désastre fend le cœur pendant la visite, et l’immensité des bâtiments restants ne donnent qu’un aperçu de l’ampleur de l’abbaye complète à son apogée.


L’église.

Les voûtes de la Maior ecclesia
qui culminent à plus de 30 m.


Chapelle funéraire de l’abbé Jean de Bourbon.


Aujourd’hui l’abbaye de Cluny abrite l’École nationale
supérieured'arts et métiers, une école d’ingénieur.


Reconstitution – aléatoire car issue d’un témoignage oral –
de l’abbaye à la grande époque.


L’église de plus près.


Après une visite « nature » et une autre culturelle et historique, autant dîner dans un restaurant traditionnel pour parfaire cette journée bourguignonne. Pour ce faire, je recommande chaudement le délicieux Carpe Diem près du Palais des Ducs à Dijon.

Délicieuse soupe de légumes et
cuisses de grenouille.

Poulet Gaston Gérard et bœuf bourguignon.

Vous l’aurez compris : la Saône-et-Loire montre elle aussi que la Bourgogne est sous-cotée.

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