mardi 30 juillet 2024

Un dimanche pascal à Tournai

Transition parfaite depuis mon dernier article en date sur les hospices de Beaune, nous voici dans une ancienne cité sous influence bourguignonne aux XIV et XVe siècles : j’ai nommé Tournai.


Cathédrale Notre-Dame de Tournai,
classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
On ne voit pas les tuiles vernissées de Bourgogne sur la photo,
mais elles sont bien là !


Pour resituer le contexte de ce passage en Belgique, il s’agissait de retrouvailles avec mes potes de voyage, ceux avec qui j’ai découvert le magnifique village de Saint-Saphorin. Cette fois-ci, on perd en dénivelé. Au fait, pour un retour en images sur les deux villes flamandes les plus touristiques du plat pays, c’est par ici. Le temps a été belge jusqu’au dernier jour. C’est bien connu : le soleil pointe souvent le bon de son nez au moment de quitter un endroit ! Les seules photos potables de ce weekend pascal ont donc été prises à Tournai, lors d’une petite balade avant de prendre le train.

Même si mon impression n’a été que furtive, je recommande une déambulation, car il s’agit de l’une des plus anciennes villes gallo-romaines de Belgique. Le patrimoine est riche et Tournai me semble plus jolie que sa voisine Lille, par exemple.


Le point des Trous sur l’Escaut. Au loin,
la cathédrale Notre-Dameet ses cinq tours romanes.

La Grand-Place avec la statue de Christine de Lalaing
qui a défendu Tournaicontre le duc de Parme en 1581.
Juste derrière, l’église Saint-Quentin.


Jolie perspective à l’intérieur du pont des Trous.


La gare de Tournai – clairement malfamée,
situation géographique au carrefour de la drogue oblige
 – égayée par les lapins de Pâques.


Le beffroi de Tournai, très célèbre car, datant du XIIe siècle,
il est le plus vieux de Belgique.


Enorme coup de cœur pour cette statue
près de la cathédrale.
« Les aveugles » du sculpteur Guillaume Charlier.


Et terminons sur ce que je préfère en Belgique :
la binouze.
Voici à quoi ressemble un champ de houblon
– sans houblon.
Une découverte totale pour ma part !

lundi 29 juillet 2024

Hospices de Beaune - 23 mars 2024

La salle des pôvres où a été tournée
la fameuse scène de La Grande Vadrouille.
La salle la plus impressionnante
des hospices.

Avoir visité tant de sites côte-d’oriens, y compris le Clos de Vougeot, le plus emblématique à mon sens, sans jamais avoir mis les pieds à Beaune…que c’est curieux. Cette ville au carrefour des grands axes autoroutiers, dont l’A31 et surtout l’A6 sur l’axe Paris-Lyon, est bien plus visitée que Dijon. Pas étonnant que capitale des Vins de Bourgogne soit remplie de Parisiens ; il n’y a guère qu’à Deauville qu’on voit autant de Bentley au m2.

Beaune est chic et parisienne, certes,

 


mais elle est connue dans le monde entier pour ses fameux hospices.


Le diable se cache dans les détails.


La renommée de cet hôtel-Dieu est fondée non seulement sur sa magnifique architecture, avec sa célèbre toiture en tuile vernissée de Bourgogne, mais aussi sur le domaine viticole qui permet de financer son fonctionnement. En parlant des grands crus de la côte de Beaune, rendez-vous ici pour une rando au milieu des vignes d’or.

Les hospices ont accueilli des patients de 1452 jusqu’aux années 60 ; ça tombe bien, puisque cela correspond au tournage et à la sortie du plus grand « classique »du cinéma français !

La visite est passionnante, car cet ancien « hôpital » classé monument historique sert de musée dédié à l’histoire de la médecine.


La cour intérieure, si grandiose qu'on s'y attarde pour l'admirer.


La visite va être longue…

Bref, un bâtiment à voir car on en prend plein les yeux ! Sans oublier le polyptyque Le Jugement dernier de Rogier van der Weyden en toute fin de visite.

Et un petit angelus avant de se quitter.


mardi 23 juillet 2024

Bonne journée bourguignonne (mars 2024)

Popularisée dans tout l’Hexagone par Tonton Mitterrand qui se rendait à son sommet tous les dimanches de la Pentecôte de 1946 à 1995, la Roche de Solutré est sans doute le premier site naturel à découvrir en Bourgogne. Alors direction la Saône-et-Loire, tout près de Mâcon, pour se rendre compte que le sud de la Bourgogne n’a rien à envier à la Côte d’Or. Surprise à l’aller : le Mont-Blanc était visible !!! Au retour, nous avons eu la preuve que le 71 était lui aussi rempli de vignobles, certes moins prestigieux que la route des grands crus, mais on restait bien en Bourgogne. Et c’était magnifique ! Avec des vignes à perte de vue parsemées çà et là de châteaux très bien entretenus, les images de l’étape du Tour de France du jeudi 4 juillet entre Mâcon et Dijon ont fait honneur au patrimoine local.

Revenons-en à la Roche de Solutré. Du haut de ses 493 m, cet escarpement calcaire né de différents mouvements géologiques au Tertiaire se caractérise par sa forme particulière. Tout comme sa voisine la Roche de Vergisson, ses falaises côté ouest contrastent avec ses pentes plutôt douces côté est. Pour en savoir plus sur la formation de cette petite merveille géologique, le musée de la Préhistoire vous attend au pied de celle-ci.

En ce 9 mars 2024, nous avons lutté contre un vent très fort


Preuve qu’il ne faisait vraiment pas beau
pendant la marche.


pour procéder à l’ascension – rapide et accessible pour les non sportifs – de la Roche de Solutré. J’ai même flanché au moment de me relever après une petite pause assise au sommet pour admirer la vue sur les vignes.

 

En parlant du loup…


Des toits de lave typiques du Mâconnais.

 

La Roche de Vergisson.

Vue sur la Roche de Vergisson et le vignoble
depuis la Roche de Solutré.

 

Bref, on ne s’attarde pas puisque la météo est catastrophique. Mais en reprenant la route, je me souviens avoir aperçu un panneau touristique indiquant la proximité de l’abbaye de Cluny. De l’utilité d’une copilote attentive…Alors direction Cluny tant qu’on est dans le coin !

Fondée en 910, l’abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Cluny est la plus vaste église de la chrétienté occidentale jusqu’au XVIe siècle, avec la construction de la Basilique Saint-Pierre de Rome. Rien que ça ! Malheureusement, les révolutionnaires détruisent peu à peu ce chef d’œuvre de l’art roman à partir de 1791, notamment par la mise en vente de ses bâtiments devenus biens nationaux.


Vestiges de l’enceinte fortifiée.


Des marchands du Mâconnais rachètent l’église pour des sommes dérisoires et l’utilisent comme carrière de pierre. Ce désastre fend le cœur pendant la visite, et l’immensité des bâtiments restants ne donnent qu’un aperçu de l’ampleur de l’abbaye complète à son apogée.


L’église.

Les voûtes de la Maior ecclesia
qui culminent à plus de 30 m.


Chapelle funéraire de l’abbé Jean de Bourbon.


Aujourd’hui l’abbaye de Cluny abrite l’École nationale
supérieured'arts et métiers, une école d’ingénieur.


Reconstitution – aléatoire car issue d’un témoignage oral –
de l’abbaye à la grande époque.


L’église de plus près.


Après une visite « nature » et une autre culturelle et historique, autant dîner dans un restaurant traditionnel pour parfaire cette journée bourguignonne. Pour ce faire, je recommande chaudement le délicieux Carpe Diem près du Palais des Ducs à Dijon.

Délicieuse soupe de légumes et
cuisses de grenouille.

Poulet Gaston Gérard et bœuf bourguignon.

Vous l’aurez compris : la Saône-et-Loire montre elle aussi que la Bourgogne est sous-cotée.

dimanche 7 juillet 2024

Düsseldorf Helau!

Si vous l’ignoriez, sachez que les Allemands sont très superstitieux – ohhh que oui…

Si vous l’ignoriez, sachez que les traditions sont incontournables en Allemagne. Bon nombre d’entre elles sont certes chrétiennes, mais tirent leur origine bien avant le christianisme puisqu’elles étaient liées à des croyances païennes – à l’instar des feux de Pâques ou Osterfeuer en Allemagne du Nord allumés au début du printemps afin de chasser l’obscurité de l’hiver. Il en va de même pour le carnaval.

Si vous l’ignoriez, sachez que le carnaval rhénan est sacré, notamment celui de Düsseldorf. L’idée est simple : on se déguise, on boit beaucoup d’alcool, et on assiste au défilé du Lundi des Roses ou Rosenmontagszug. Dans la capitale du land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme dans tous les carnavals allemands, la satire politique est de mise. On peut y voir une preuve que les origines païennes des carnavals rhénans remontent aux Saturnales de l’Antiquité romaine.

La minute culture est terminée. Retour en images sur cette escapade de quelques jours avec des amis allemands – car oui, j’ai vécu trop longtemps en Allemagne pour apprécier les fêtes dans des lieux publics en France.


Comme toutes les villes de la NRW - (Nordrhein-Westfalen),
Düsseldorf est vraiment laide.
Seule la promenade du Rhin vaut le coup.

Avec des grands ponts pour traverser le fleuve à haut débit ! 


Un poumon vert de la ville pour un bon bol d’air frais
un lendemain de fête.

Et c’est parti pour des heures de défilé sur la Königsallee. Que le Rosenmontagszug commence !



Bien évidemment, au rythme des Schlager – ces chansons allemandes ringardes mais présentes dans toutes les fêtes populaires. Les habitants de Hambourg en connaissent les ravages puisque c’est là-bas qu’a lieu chaque année le Schlagermove.



Toutes les techniques sont bonnes pour récolter un maximum de friandises.



La plupart des chars expriment un message social ou politique. Ici on peut lire : « Arrêtez de vous attaquer à nos forces d’intervention ! »



A Düsseldorf, on salue par un « Helau » pendant le carnaval.



Les princes ou le déguisement le plus porté lors du carnaval de Düsseldorf.



La caricature, un classique de la fête. Ici, jeu de mot à partir
du prénom du chancelier allemand, « hohle » signifiant « creux ».

Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai appris que l’Euro 2024 aura lieu en Allemagne…



La caricature va parfois très loin. L’image la plus choquante –
et commentée parmi la foule – du défilé !


Mon image préférée. Tout est dit.


Dénonciation des médias qui ne parlent que de la guerre tandis que
2023 a été « l’année la plus chaude jamais enregistrée » !


Encore lui. Encore la guerre en Ukraine, dont les Allemands,
pour des raisons évidentes, se préoccupent encore plus que nous.


Les vrais héros de toutes les Saint-Sylvestre et plus généralement de toutes les fêtes sur des lieux publics en Allemagne. Merci à eux pour la deutsche Qualität !!



Füchschen Alt : la bière de Düsseldorf. 
Trop amère à mon goût.

Düsseldorf comptant la plus grande communauté japonaise d’Europe
après Paris et Londres, impossible de repartir sans se faire un bon Jap.
Recommandation pour des ramens à tomber : Tokyo Ramen Takeichi.


Et des petits moshis en dessert.


Dans l’ensemble, c’était pourri – décidément, j’ai unproblème avec la région rhénane ! – et j’avais une grosse crève. Mais ça faisait de bien de faire la fête au milieu de ce peuple de fêtards et de manger dans un super restaurant japonais pour finir 😊

mardi 2 juillet 2024

Balade digestive au bord de l'Ouche

Que les choses soient claires : nous sommes le samedi 3 février 2024, il fait un peu frisquet et les corps restent courbaturés après une semaine de sport intense. La solution pour prendre l’air sans épuiser inutilement des êtres qui souffrent : une balade digestive sur du plat. Voici le lien :

https://www.visorando.com/randonnee-balade-au-bord-de-l-ouche-depuis-longvic/

Les pouvoirs apaisants d’une marche le long d’un cours d’eau sont réels, croyez-moi, et les 12 km sans dénivelé avaient comme un goût de distance idéale. L’Etang Royal de Longvic est un lieu désertique en hiver – il paraît qu’il est plus fréquenté à la saison estivale – et globalement, le paysage industriel ou pire, militaire, de ce parcours qui longe le terrain de l’école de Gendarmerie de Dijon n’est pas super funky. Tout ça par temps gris…ahem…bof bof.


L’avantage de la saison froide,
c’est que l’Ouche est pleine de vigueur !

Etang de Neuilly-Crimolois,
sans conteste la meilleure partie
de cette balade.
Un lieu très ressourçant et bien aménagé.