lundi 2 septembre 2024

Cham, ça joue ?


Comme mon dernier stage sportif à l’UCPA a été très concluant, j’ai récidivé deux ans plus tard. Cette fois-ci on quitte les eaux vives pour le caillou, et c’est parti pour une semaine d’escalade à Chamonix du 14 au 20 juillet 2024. Verdict : faire de l’escalade tous les jours m’a, en plus des chutes, un peu dégoûtée de cette activité, MAIS j’ai adoré l’ambiance colo. Comme d’hab !

Après un long trajet en Flixbus de nuit durant lequel je n’ai fait que travailler, j’arrive à Cham le matin et tombe sur ça !


Il est 7h et les gens attendent déjà
pour monter à L’Aiguille du Midi.


Et pour cause, nous apprendrons le lendemain que c’est la troisième attraction touristique la plus fréquentée du pays, derrière la Tour Eiffel et le Mont Saint-Michel !


La vue depuis le centre UCPA.
Jolie petite cascade –
une fois de plus, merci à la pluviométrie de 2024.


Centre-ville de Chamonix, traversé par l’Arve
– ici à droite derrière la rambarde fleurie.


Le soir même, nous assistons à la finale de la coupe du Monde d’escalade place du mont Blanc. Elle a eu lieu en même temps que la finale de l’Euro de football, ce qui n’a pas empêché environ 15 000 spectateurs de venir admirer les prouesses des reines et rois de la grimpe. Le spectacle était très beau à voir, même je me suis limitée aux femmes, car c’était déjà bien assez long.

Mention spéciale à la gagnante Ai Mori, impressionnante avec son petit gabarit et que j’aurais bien aimé voir remporter une médaille aux JO de Paris ! Mais disons que la concurrence n’était pas tout à fait la même puisque bon nombre d’athlètes n’ont pas participé à cette compétition pour se concentrer sur Paris juste après. Par ailleurs, le podium a montré que le Japon était définitivement une nation d’escalade – en plus des nombreuses autres disciplines !

Premier jour de stage sur le site ultra fréquenté des Gaillands. J’ai grimpé en tête et après un vol qui a été aussi impressionnant vu d’en bas que sans peur et sans douleur de mon côté, je n’ai plus fait que de la moulinette jusqu’à la fin du stage. Et les autres aussi, hein.

Le deuxième jour, on retourne sur d’autres parois des Gaillands, puisque le petit ruisseau de la Joux – où la monitrice voulait nous faire grimper – s’est transformé en torrent infranchissable après les orages de la nuit. J’ai adoré cette journée dédiée aux « jeux » de travail du placement de pied. Ainsi j’ai clairement pris le mien en grimpant les yeux bandés, puis avec une orange dans une main.

Résultat de cette deuxième journée  :
des ongles impossibles à nettoyer correctement.


Et surtout des jambes qui vont se couvrir de bleus
au fur et à mesure du séjour – les chocs
venant s’ajouter aux hématomes apparus
suite à des piqûres de moustiques
grattées trop frénétiquement !


Le troisième jour consacré au bloc a été le début de la fin pour moi. Après une chute aussi douloureuse que ridicule où j’ai raclé mon genou droit contre le caillou en tombant de…pas haut du tout, j’ai décrété que l’escalade était un sport dangereux. Jusqu’ici, je n’en avais pas vraiment conscience. Peut-être étais-je une meilleure grimpeuse dans ma jeunesse ? Dans tous les cas, je souhaite retrouver mon état d’esprit et ma détermination d’antan.


Restons positifs : le site de bloc était de loin
le plus beau de la semaine.
D’après Google Maps, il est situé
chemin des Montets vers Argentière.


Ambiance bucolique avec en prime
le bruit d’un petit ruisseau
qui se jette dans l’Arve.

Au premier plan à droite, l’un des blocs appréhendés.


Et juste après cette journée en demi-teinte, direction le téléphérique de l’Aiguille du Midi pour une vue panoramique sur les sommets alpins – dont le fameux mont Blanc. Au risque de choquer, le mont Blanc et les Alpes en général ne m’impressionnent plus depuis mon voyage au Népal. Je reconnais la beauté des montagnes, mais ça ne me paraît pas bien haut. Normal, me direz-vous, quand on a aperçu des sommets à 7 000 m !


Le voici : le mont Blanc, du haut de ses 4 809 m.
Difficile de faire plus près.


Grandes Jorasses. Regardez bien
au sommet de l’aiguille au premier plan.
Vous le voyez, l’alpiniste ?


Cordée d’alpinistes dans la neige au premier plan.


Aiguille du Dru, si je ne m’abuse.


La couleur orangée de la neige correspond
aux remontées de sable du Sahara dans le massif du mont Blanc !
Oui c’est dingue, mais vrai.


Sur ce, on remercie le temps incroyablement dégagé pour ce moment magique au sommet !

Nous sommes jeudi et c’est notre avant dernier jour d’escalade. Cette fois-ci, on va à la Joux puisque le site est redevenu praticable.


Photo prise depuis la gare SNCF de la Joux.


Le site d’escalade lui-même
n’offre pas de point de vue incroyable,
mais on se rattrape en attendant le train.


Globalement, cette journée m’a achevée. J’ai eu beau kiffer certaines voies – je suis allée jusqu’au 5C/limite 6A, et même en couenne, j’en suis fière ! –, je me suis encore bien blessée. En l’occurrence, mon coccyx a cogné la paroi lors de la descente. Difficile à expliquer, mais pour faire court, je me suis retournée/balancée brutalement – et non intentionnellement bien sûr – au passage d’un dièdre et je n’ai pas eu le temps de repousser la falaise avec mes membres ou de me dégager pour éviter d’être projetée contre celle-ci. Bref, ça fait horriblement mal et a fini de me dégoûter de l’escalade en falaise…pour le moment.


Heureusement que le coucher de soleil sur les montagnes
depuis le centre UCPA était là pour me consoler.


Canon hein ? Et dire qu’il n’y a pas si longtemps,
on voyait le mont Blanc depuis Dijon,
et nous voici désormais à ses pieds !


Dernier jour : la monitrice nous a réservé des voies plus longues sur un site très confidentiel pour une journée hyper chill entre potes. Inutile de dire qu’entre mon genou droit et mon coccyx en miettes, je n’avais pas le cœur à enchaîner les voies. Qu’importe, le site est sublime et les voix un peu plus longues permettaient de mieux admirer le paysage par rapport aux jours précédents.


Le site se trouve vers Les Praz.


La marche d’approche était assez casse-gueule et cardio,
avec tout le matos à porter.


Téléphérique de La Flégère.


Tadam, nous sommes samedi et le calvaire physique est terminé. Moi qui adore la vie en collectivité, je n’avais pas spécialement hâte de retrouver ma solitude, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin…

Mais avant de partir, il nous restait une deuxième attraction incluse dans le séjour UCPA : la Mer de Glace, du moins ce qu’il en reste.


Alors on monte dans le train et on profite.
Là encore, la météo est avec nous !


On s’attendait à un spectacle désolant
du réchauffement climatique.


Il n’empêche que c’est très très joli.
Personnellement, je préfère ces paysages
à ceux de l’Aiguille du Midi – sans provocation aucune.


« Musée » à l’intérieur du glacier.
La visite est très intéressante.
J’ai particulièrement apprécié les informations
sur la vénération des glaciers
considérés comme sacrés dans certaines cultures.


La Mer de Glace.


Le téléphérique emprunté.

 

Sur ce, vive Cham. Ça joue !

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