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lundi 17 juin 2024

L'empereur de la pop

Les médias français le surnomment « l’empereur de la pop », et je suis entièrement d’accord avec eux. Celui qui a veillé jusqu’au bout l’immense Françoise Hardy, son amie de toujours, elle qui l’a pris sous son aile à ses débuts, revient dans la triste actualité au moment où j’écris cette chronique tardive.

J’ai eu la chance d’assister – ENFIN !!! – à son concert du 9 décembre 2023 au Zénith de Dijon. J’adore Etienne Daho depuis toujours. La voix masculine la plus sensuelle que je connais, des mélodies géniales dont on ne se lasse pas, des paroles tantôt simples tantôt surréalistes – mais toujours belles…Bref, je suis fan. Par ordre de préférence, « Bleu comme toi », « Weekend à Rome », « Tombé pour la France », « Epaule Tattoo », « Le Premier jour », et la moins connue « Sur mon cou » sont dans ma playlist depuis une bonne dizaine d’années. Et comme en plus j’écoute Nostalgie dans la voiture, Etienne Daho m’accompagne souvent dans mes trajets solitaires.

Un couple hyper sympa rencontré à ce concert s’étonnait de la présence d’une personne si jeune. Il n’y a pas d’âge pour écouter de la bonne musique ! Ce serait tellement idiot de se limiter aux sons de sa génération. La vie, ce n’est pas ça. Nous sommes sur terre pendant un temps et l’art est là pour sublimer nos existences. Ne gâchons pas cette chance, restons curieux de tout et ne nous enfermons jamais dans des limites d’âge, de géographie ou d’origine sociale. Jamais.

Bref, je m’égare dangereusement. Retour en vidéos (toujours bien pourries) sur cet excellent concert de notre empereur de la pop.

« Sur mon cou », extrait du poème Le Condamné à mort de Jean Genet, que j’ai découvert ici. Interprétation sobre et bouleversante, il n’en fallait pas moins pour reprendre un texte écrit par une plume aussi soignée que celle de Jean Genet.



« Le Premier jour », une chanson qui aura toujours une place à part dans mon cœur : je n’oublierai jamais ce film de 2008, ni les larmes qu’il m’a fait couler à l’époque.



Son plus grand tube. Un « Weekend à Rome » qu’il n’en finit pas de revisiter sur scène, ici dans une version très électro que je n’avais jamais entendue jusqu’ici.



Ambiance colorée pour l’entraînante « Epaule tattoo ».



2023 a été riche en concerts de qualité et se termine divinement bien. Et dire que si mes parents avaient eu un garçon, ils l’auraient appelé Etienne…<3

samedi 15 juin 2024

Le large


Ce soir-là, une énième dispute,

Un quasi-monologue de rage

Où je ne cesse d’invectiver « la pute ».

J’explose tel un lion en cage

 

Juste avant d’en briser les barreaux.

Des semaines de haine et de colère,

Je sentais bien que c’était trop.

Alors j’ai fini par me taire.

 

Bloqué. Enfin l’orage se termine.

Bien venues, tristesse et mélancolie.

La boule au ventre me mine

Les larmes roulent sur mon lit.

 

Au milieu d’une crise de pleurs,

J’apprends la disparition d’un ange,

D’une icône, des Stones à Blur,

Des yéyé aux planètes ; adieu la frange.

 

Mais l’âme la plus pure de la chanson,

Elle, est toujours vivante,

Accompagne ma douleur avec des sons

Et des paroles d’une douceur aimante.

 

Car elle était une grande amoureuse.

Pas comme moi, pas comme nous.

Nous sommes des tueuses :

Jetons les boulets, priorité aux babynous.

 


Je clame mon droit à la tranquillité

Au repos du corps et de l’esprit.

Que mon être, malgré l’actualité,

Puisse un jour s’apaiser car desépris.

 

Mon deuil s’installe sur les mélodies

Sublimes d’une femme de caractère,

Sur les paroles de la belle Françoise Hardy,

Voix de velours au tempérament de fer.

 

L’élégance salie par le chaos :

Une figure de la discrétion

Part sous le vomi quotidien des fachos

De tous bords excités par la dissolution.

 

Elle souhaitait une loi sur la fin de vie,

Que la France, enfin, s’en charge.

Mais rien ne sera poursuivi

Avant que la reine ne prenne le large.