samedi 31 août 2024

Weekend grisonnais 21-24 juin 2024


Je plante le décor : l’une de mes potes habite à Coire – Chur en allemand – dans le canton des Grisons – Graubünden – depuis une décennie et va bientôt déménager pour Lausanne. Il fallait donc se dépêcher de lui rendre visite ! Le weekend s’est déroulé sur fond de stress de déménagement : le pire qui soit, rappelons-le.

Les températures bien inférieures aux normales saisonnières ne nous ont pas empêchées de randonner ; il suffisait de bien surveiller la météo pour éviter les orages en montagne. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut visiter le pays de Heidi, avec ses paysages de carte postale. Telle est la Suisse idéale, comme on l’imagine.

Et surtout, surtout, nous avons tiré le meilleur parti de ce froid pas très estival – wir haben das Beste draus gemacht !


La preuve : voici notre premier achat
en arrivant à la gare.

En ce premier jour d’exploration, nous sommes allées autour de la commune de Flims pour une rando riche en points de vue à couper le souffle.


On commence par le Caumasee.


Je précise que les couleurs
n’ont pas subi de retouches.


La forêt de pins vient parfaire l’image idyllique
du lac de montagne.


L’eau a donc cette couleur
par temps couvert.
 Imaginez s’il avait fait beau !


Et quand le ciel se dégage,
on a un reflet bien sympathique.


La flore n’était pas en reste
de beauté et de diversité.


Le voici, le canyon du Rhin !


Le vert éclatant rappelle
la pluviométrie exceptionnelle de ce printemps.


La belle boucle.
Vue depuis la plateforme panoramique
 
Il Spir.


Les orages violents des jours passés
sont à l’origine
de la couleur grisâtre du Rhin.


Une sombre histoire de falaises « lavées » par les orages et dont les particules pénètrent le canyon pour ainsi gâcher légèrement le paysage. Car en principe, l’eau est d’un bleu qui frôlerait le bleu piscine.


Avec un ciel dégagé,
c’est quand même mieux.


Petite pause au Crestasee.


Emeraude.


Des cascades bien en forme pour la saison.



On ne peut pas se plaindre.



Bon débit, effectivement.



La belle commune de Flims.


Voilà. Retour au bercail.


Quitte à être au pays de la raclette
et à se les cailler un 22 juin,
autant en profiter !


Le lendemain, et après avoir bien galéré pour trouver un endroit sans pluies annoncées, nous entamons une randonnée soi-disant familiale – traduction : pour des enfants…SUISSES ! – autour de Gais, dans le canton d’Appenzell, non loin du Liechtenstein.


Merci la pluie abondante
pour ces prairies en bonne santé.


Coucou MA ville.


Même les bancs sont top.


Salut belles gosses.


Les jolies petites fleurs.


Le vert éclatant des vallons.


Gais.


Bonne diversité de couleurs.


L’église de plus près.


Et pour la dernière soirée, il était grand temps de se faire un petit Coire by night. Avec en prime les cris des supporters pendant que leur équipe bat l’Allemagne lors de l’Euro 😊


Hans Ruedi Giger,
sculpteur bien attaqué,
à l’origine de la créature Alien,
était natif de Coire.
Cette statue devant une entrée
du Bündner Kunstmuseum
lui rend hommage.


Dans quel pays sommes-nous,
déjà ?


La vieille ville regorge de fontaines
très mignonnes.


Déjà 22h.



Et une dernière façade
avant de partir.


Merci à ma pote de nous avoir montré sa région absolument magnifique. Vive la Suisse et vive les randos dans les Alpes – d’autres suivront cette année, d’ailleurs !

vendredi 30 août 2024

Jeanne, au secours !


Après un weekend nature en Haute-Marne, place à la culture. Direction Domrémy dans les Vosges – la plaine, pas la montagne ! – pour pénétrer le Grand-Est un peu plus en profondeur et visiter le berceau de la pucelle. Je n’assume pas cette métaphore, mais la publie…

Quelle est la Lorraine la plus célèbre de l’Histoire de France ? Quelle est la FEMME la plus célèbre de l’Histoire de France ?


Oui, c’est bien Jeanne d’Arc.
Statue de l’ancienne fontaine
dans le jardin de sa maison natale.


A côté de cette dernière – sans grand intérêt et minuscule puisque Jeanne était issue d’un milieu très modeste –, un musée a été érigé. L’entrée est gratuite et je recommande notamment le petit film d’animation projeté au sous-sol. Il retrace de manière captivante toute la vie de la paysanne-guerrière, ce qui évite de « se fatiguer » à tout lire dans le musée lui-même.


J’ai tout de même pris ceci en photo
car ce procès matrimonial remporté
a été le début d’une émancipation individuelle de femme
qui a changé le destin d’une nation entière.


Statue de Jeanne d’Arc dans Domrémy-la-Pucelle.


La Meuse un 1er juin, preuve d’un printemps 2024
exceptionnellement pluvieux.


Grâce aux panneaux informatifs du musée, on apprend qu’il existe une basilique en hommage à Jeanne d’Arc un peu plus loin. Voyons voir à quoi ressemble la basilique du Bois-Chenu, construite près de l’endroit où la bergère aurait entendu les fameuses voix l’enjoignant de sauver la France.



L’intérieur de la basilique vaut le coup d’être visité pour ses belles fresques qui racontent l’histoire de Jeanne. Il en va de même pour la crypte Notre-Dame-des-Armées, dédiée aux militaires/pompiers français morts dans l’exercice de leurs fonctions.


Jeanne d’Arc et ses voix.

La basilique Sainte-Jeanne-d’Arc,
construite à la fin du XIXe siècle.
 J’aime beaucoup l’état du ciel ici.


De face, toujours avec un soleil qui tente de percer des nuages éclatés.


La vallée de la Meuse.


La basilique de côté, et plus ensoleillée.
L’archange Saint-Michel trône au sommet du dôme central.


Montée finale dans une ambiance féérique –
j’aurais peur des fantômes la nuit dans un lieu avec un tel passé surnaturel ! –
au milieu des hautes herbes.
On emprunte un sentier étroit pour aller d’une statue à l’autre.


Et d’une pierre à l’autre, toutes présentant
des citations de la Bible gravées.
« Ceci est mon corps livré pour vous ».

jeudi 29 août 2024

Le lac du Der ou la perle haut-marnaise

Il y a deux ans, je visitais deux perles haut-marnaises : l’une très connue si vous vous intéressez un minimum à votre patrie, l’autre à la fois confidentielle et fascinante.

Les 11 et 12 mai 2024, j’ai (re)découvert deux autres perles de l’un des départements les moins peuplés de France.

On commence par les lacets de Mélaire, un endroit près de Joinville assez surprenant, que les motards ou amateurs de sport auto apprécieront. Surnommé « la petite Suisse », ce lieu aux portes du charmant village de Poissons est situé au cœur d’un vallon qui abritait jadis des mines de fer. Et moi qui pensais que la Haute-Marne était exclusivement agricole depuis toujours ! J’ai été ravie de découvrir que mon département avait un passé métallurgique.

Et puis on termine le weekend par le seul grand lac de plaisance du Grand-Est avec la Madine : j’ai nommé le lac du Der-Chantecoq.

Alors quand on arrive – perso je n’y suis pas retournée depuis des vacances d’été avec une copine où j’ai eu mes règles pour la première fois… – on est d’abord frappé par l’immensité du truc. Et pour cause, c’est le plus grand lac artificiel de France et l’un des plus grands d’Europe. Construit à partir des années 60 pour réguler les crues de la Seine, il doit son nom au village de Chantecoq qui a été noyé pour la bonne cause.

Une église du souvenir rendant hommage aux petits villages coulés pour sauver une plus grande population est accessible via une très longue passerelle qui traverse une partie du lac.


Mais le plus étonnant pour un lac du Nord-Est de la France,
c’est cette couleur magnifique.

Qui aurait cru à un pareil bleu en Haute-Marne ?


Clin d’œil au nom complet du lac.

mercredi 28 août 2024

Weekend basque !

Euphorie de retrouver l’emblème de Dijon
à l’autre bout de la France ! 
Reproduction temporaire de l’Ours Pompon
 sur l’esplanade du Port Vieux de Biarritz.


L’un de nos potes fêtant son anniversaire autour du weekend du 1er mai, direction – à son initiative – le Pays basque pour fêter ça. L’année dernière, nous nous étions réunis dans le Var et je dois dire en préambule que malgré l’engouement de dingue des Français pour la côte Atlantique, rien n’égale le climat et les couleurs de la Méditerranée à mes yeux. Le début du film Le Comte de Monte-Cristo me l’a d’ailleurs rappelé.

Peut-être ma réserve à l’égard de cette région s’explique-t-elle par mon côté ultra frileux ? Mon désintérêt total pour le surf ? Ou bien mon agacement lorsque le vent décoiffe mes cheveux bien trop fins ?

Toujours est-il que nous en avons vu des belles choses pendant ce pont du premier mai. Ne boudons pas notre plaisir, car le temps apocalyptique – j’en veux pour preuve l’atterrissage un peu mouvementé de mon avion – le soir de ce jour férié a vite laissé place à une météo clémente jusqu’à notre départ.

On commence par visiter notre point de chute : Biarritz. D’une manière générale, la visite de la capitale du surf m’a plu, sans être renversante pour autant. Et c’est tant mieux : la suite n’en a été que plus agréable.


De bonnes vagues ce jour-là.


Eglise Saint-Martin.


On poursuit la promenade le long du front de mer,
avec les Pyrénées au loin.


Le célèbre Rocher de la Vierge,
« ouvert » malgré l’océan très agité.


De plus près.


Le pays du jambon, pour notre plus grand bonheur.


Un peu de centre-ville.

Je me demande pourquoi, au Pays basque,
une jeune femme peut rentrer seule en toute sécurité
 à n’importe quelle heure de la nuit…


Après cette brève visite de Biarritz, direction Saint-Jean-de-Luz, là où j’ai acheté une jolie paire d’espadrilles ainsi qu’une pochette en toile basque. Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait ma grosse touriste !


J’ai aussi goûté aux macarons de Maison Adam
 – en plus du gâteau basque. Verdict : pas mal.


Magnifiques maisons basques qui donnent sur le port.


Avec la Rhune au loin, affaire à suivre…

Image digne d’une carte postale
(si on sature la couleur de l'eau !!)


La plage, on ne fait que passer.


Le piment d’Espelette,
aussi présent dans les devantures
 que le jambon de Bayonne.


Ensuite, sur le chemin d’Anglet – où nous logeons – on s’arrête dans les villages de Guéthary et Bidart. Ce dernier ne m’a pas emballée puisque je n’ai pris aucune photo. Par contre, le premier…

J’ai particulièrement apprécié les frontons de pelote basque présents dans tous les villages. En plus de l’architecture typique des maisons – et des églises, comme nous le verrons plus tard –, ils vous hurlent avec fierté et enthousiasme qu’ici, vous n’êtes pas en France. Vous êtes ailleurs, au Pays basque, et c’est trop bon.


Coup de cœur pour la côte à Guéthary.


Regardez-moi ce bleu.


Je qualifierais cette station balnéaire de pittoresque.

La beauté de la mousse sur les rochers !


Tadam ! Quand on regroupe le beau bleu et la belle mousse.


Pour donner suite au petit teaser en légende d’une photo du port de Saint-Jean-de-Luz, voici le programme du lendemain : ascension de la Rhune ! Le sommet est également accessible en petit train, pour information.


Même sans avoir mis les pieds dans les Pyrénées auparavant,
j’aurais pu identifier la chaîne de montagnes avec cette simple photo.


Ça va piquer.

Première vue sur la côte basque.
Est-ce Hendaye que l’on voit ?


Le sommet a l’air proche, mais croyez-moi,
le plus gros effort est devant nous.


Les fameux pottoks,
ces poneys basques en liberté dans les Pyrénées.


Place aux moutons, désormais !


Tout ça, c’est l’Espagne.


Les jolies roches à l’approche du sommet.


Les Pyrénées ne seraient-elles pas
les plus belles montagnes en France ?


Nous y sommes !!!


La descente était très casse-gueule
et mentalement fatigante.


Mais on refait un dernier petit coucou
à la côte basque avant
de redescendre complètement.


D’après les recommandations de la gérante d’une boutique de linge basque à Saint-Jean-de-Luz, nous avons fait un petit détour par le village de Sare avant de rentrer au bercail. Personnellement – et je n’étais pas la seule de cet avis –, j’ai été moins emballée par ce village que par les pépites du lendemain…


Evidemment, le village à son petit charme.


Mais je pense que c’est surtout son emplacement
au cœur des Pyrénées qui fait la beauté de Sare.

Et puis les ruelles sont sympas aussi.


Imaginez que ceci est votre dernière demeure. Y a pire.


Premier contact avec les églises basques, 
très sombres et atypiques.


Verdit : j’adore ces petites églises.


Je ne pouvais pas me lasser des maisons basques.
Bon, la photo aurait été parfaite
sans la bagnole au premier plan, je sais.


Le soir-même, direction La Chope à Anglet, un super bar au bord de l’océan qui pratique le jeu du casque – impossible à expliquer, la seule solution est d’aller dans les bars qui le pratiquent. La Chope possède également un baby-foot avec une rangée de joueurs manquante, mais surtout une très belle vue sur la phare de Biarritz :

 


Le lendemain, notre pote-guide-Geburtstagskind nous a amenés au Pas de Roland. Je vais vous faire un bref résumé de la légende, puisque nous avons tous été obligés de regarder sur Internet par manque de culture historique ! Merci à cette blogueuse au top.

Selon la légende, le célèbre chevalier de Charlemagne est passé dans le coin en 778 pour repousser les Sarrasins en Espagne. Bloqué par un gros rocher, son cheval a mis un gros coup de sabot pour se frayer un chemin. Autre version : Roland a brandi son épée. Dans les deux cas, c’est un peu naze, non ? Mais peu importe, le lieu est absolument génial. Attention, on se gare à Itxassou et on continue à pied. Impossible de se rendre/garer au Pas de Roland en voiture !


Puis on longe la Nive.


Le voici, le Pas de Roland.


Vue de l’autre côté, depuis la rive.


La balade est reposante et antagoniste
à l’ascension de la Rhune la veille.


Longer un cours d’eaux vives fait un bien fou.

C’est plat et le ruissellement de la gorge
de la Nive berce à merveille.

La petite croix en hommage à Roland. 

Info un peu hors sujet : le chevalier est mort un peu plus tard au col de Roncevaux.


Je l’avais annoncé en parlant de Sare :
Itxassou !


J’ai également annoncé mon émerveillement
face aux églises basques.


Et bien, je vous présente l’église Saint-Fructueux.
Elle date du XVIIe siècle, est parfaitement entretenue
car classée monument historique.


Le cimetière autour
est tout aussi joli que l’intérieur de l'église.


Toutes ces croix basques sur fond pyrénéen…
Waouh.


Il est midi, on quitte alors Itxassou – mon coup de cœur villageois ex-aequo avec Guéthary – pour Saint-Jean-Pied-de-Port. Et là encore, le charme opère dès notre arrivée. Saint-Jean-Pied-de-Port doit son nom à son emplacement au pied du col – « port », comme on dit dans les Pyrénées – de Roncevaux.

Mais ce qui caractérise avant tout cette petite ville, c’est qu’elle est remplie de pèlerins ! C’est simple, il n’y a que ça – nous étions l’exception –, Saint-Jean-Pied-de-Port étant une étape du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.


Le pont romain sur la Nive de Béhérobie.


Ça monte.


Vue de Saint-Jean-Pied-de-Port depuis la citadelle.
 Les Pyrénées et un stade de rugby, what else ?


On continue sur le chemin de ronde.


Le fameux pèlerinage.


Autre jolie vue sur la chaîne de montagnes.


Meilleure vue sur les charmantes habitations
de Saint-Jean-Pied-de-Port.


Je n’ai pas pu m’en empêcher.


Porte vers la citadelle.

Porte Notre-Dame.


La Nive, une dernière fois.


En dehors de la citadelle,
les rues pavées du centre-ville commerçant
valent aussi le détour.


Bref, on valide Saint-Jean-Pied-de-Port et on enchaîne par un tout dernier arrêt avant de quitter le Pays basque le lendemain matin : Ainhoa.


Là encore, je le trouve plus joli que Sare.

Et comme partout dans la région,
les volets des maisons basques typiques
sont repeints très régulièrement.

L’église est chou.


Je recommande le bistrot sur la place centrale, devant le fronton. Le patron est très drôle, en plus de faire d’excellentes limonades.

Bref,  même si je préfèrerai toujours les couleurs de la Méditerranée pour des vacances, j’ai beaucoup aimé le Pays basque. J’adorerais y vivre – la météo changeante n’est qu’un détail quand on a connu Hambourg et son Schietwetter ! –, essentiellement pour des raisons de sécurité. Mais bon, d’ici à ce que j’aie suffisamment d’oseille, je vais me contenter de ma ville de cassos dangereux et a minima agressifs😉