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mercredi 20 juin 2018

Bring back the noughties


Rares sont les groupes qui ont survécu à la mode de l’irrésistible revival rock-indé-garage-blousons en cuir des années 2000. Placebo, dont j’idolâtrais autant la musique que le charisme de son leader, ne fait plus que de la soupe depuis l’album Loud Like Love. Dans ma grande bonté – et objectivité, j’épargne Battle for the sun car il contient la sublimissible Kings of Medicine. Les purs et durs de la première heure vont même jusqu’à pointer du doigt Sleeping with ghosts comme le début de leur descente musicale. Seule une tournée anniversaire en 2016 pouvait leur permettre de jouer des morceaux corrects, les anciens donc.

Les White Stripes n’existent plus. Les Strokes, n’en parlont pas, même s’ils ont fait des petits. Le dernier album d'Arcade Fire est à des années lumière de Funeral. Les Arctic Monkeys, petits derniers de la décennie, bébés de MySpace (ouh tu la sens la madeleine ? Attends un peu, et si je te dis : MSN+wizz ?), ont « évolué ». Leur nouvel album AM possède un pouvoir soporifique d'autant plus étonnant que je me réveillais au son de Whatever People Say I Am That’s What I’m Not sur le chemin des cours.

Et les Libertines, on en parle ? Ce groupe si emblématique de cette décennie bénie, avec son histoire d’amitié tumultueuse



et son leader iconique…Disparu. Mieux vaut ignorer leur album sorti en 2015, après leur reformation - d’ailleurs, si le public pouvait arrêter de s’extasier à chaque reformation de son groupe favori, cela découragerait les velléités des artistes refusant de comprendre que bien souvent, on ne peut être et avoir été – car la seule chanson appréciable d’Anthem for Doomed Youth


a été écrite pendant leurs heures de gloire. Le reste est à jeter, tout comme la carrière solo de Doherty, et contrairement à l’excellent Let It Reign de Carl Barât and the Jackals,



que j’ai eu la chance de voir en live en 2015. Du bon rock dans une décennie électro et auto-tunée : une exception qui confirme la règle. Dommage que l’ancien beau gosse du duo n’ait pas persévéré loin de son comparse historique, préférant sans doute à la bonne musique et à une tournée européenne dans des petites salles les grands festivals que le nom – et certainement pas la qualité des prestations en live – des Libertines permettait d’atteindre. Le fiasco au Rock en Seine la même année me donne malheureusement raison.

Alors quoi ? Doit-on en conclure que les meilleurs groupes des années 2000 se séparent dans le meilleur des cas, ou se reforment dans le pire ? Doit-on se faire à l’idée que le rock est absolument et définitivement une musique de vieux ? Que cette décennie où le rock, victime de son succès, était si hype qu’il avait donné naissance à des lolitas pseudo-rockeuses ultra-formatées – Avril Lavigne, Evanescence, Emma Daumas et j’en passe – n’était qu’un dernier soubresaut avant l’extinction d’un genre musical subversif ? Les jeunes vieux de trente ans et les vrais vieux qui ont connu les années 70 n’auraient plus qu’à se contenter pour les uns de reformations minables, pour les autres de concerts à 500 EUR la place pour voir – enfin pas vraiment, la scène est trop loin – des papys s’accrocher à la rampe ? Plus rien ? Plus de créativité ?

La mélancolie est tentante et je succombe volontiers à ses musiques électriques, idéalisant une décennie qui m’a pourtant vue adolescente et jeune adulte mal dans sa peau. Oublier la réalité d’un passé dans l’adoration triste et nostalgique de sa bande-son. Et bien oui. La mélancolie, c’est bon, c’est ouaté. Et on peut s’y complaire avec bonheur, se comporter comme une vieille conne à l’écoute de ses vieux albums en disant « CA c’est de la vraie musique, pas comme les daubes qu’on entend aujourd’hui ».
Mais allons plus loin et soyons honnêtes. Il reste :

     1)  Des groupes de rock formés dans les années 2000 qui continuent de sortir des albums à la hauteur des précédents. Incroyable, mais vrai. En live, ces exceptions qui confirment la règle sont excellentes, chacune à sa manière et égale à elle-même/ses débuts. L’une a été le premier concert de ma vie en 2004, d’où la place toute particulière qu’elle aura toujours dans mon cœur.



L’autre a donné un concert magique au Art Rock de 2017.


   2) Des groupes bien plus anciens, de générations précédentes, qui restent excellents et constituent de véritables légendes vivantes, qu'il s'agisse de la version originale anglaise ou de sa copie francaise.

    3) Des petits jeunes qui font du neuf avec du vieux. En musique plus que dans n’importe quel autre domaine, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » (Lavoisier).
Il y a les années 80 revisitées, et sans boîte à rythme.



Et bien évidemment des rockeuses à l’ancienne.


Malgré ces réjouissances, cette pérennité d’anciens groupes ou créativité de nouveaux qui donnent foi en notre époque, rien ne vaudra jamais les noughties.
Rien ne remplacera un Brian Molko au plus haut de sa beauté, sublimée par un coucher de soleil irréel et une intro de dingue. « Insane ».


mardi 10 janvier 2017

Molkette un jour...

Mon groupe préféré. Le premier groupe de rock que j’ai écouté et le seul qui n’a jamais vraiment quitté mes écouteurs. Tout avait commencé l’année de mes 15 ans, vous savez ce prétendu âge bête où les hormones se déchaînent ? Un samedi soir comme les autres à regarder Tout le monde en parle pendant que mes parents dorment au-dessus, captivée par les confrontations chocs, les interviews formatées d’Ardisson, morte de rire devant les obscénités bienveillantes de Baffie et fâchée de ma nullité au mythique blind-test. Bref, la meilleure émission de l’histoire de la télévision à mes yeux. Toutes ces années de grand-messe du samedi soir pendant laquelle Marylin Manson au sommet de sa notoriété pouvait se retrouver en face de Maître Capello.



Alors ce soir-là l’homme en noir avait croisé une fois de plus deux mondes parallèles en installant l’androgyne le plus canon de l’histoire du rock en face de...Sacha Distel. Je serais incapable de dire ce que j’écoutais comme musique jusqu’à cette soirée, mais certainement pas du rock. Je suis tombée amoureuse de ce type, comme n’importe quelle gamine de 15 ans devant un mec qui ne saura jamais qu’elle existe, comme ces petites gothiques du public au bord de l’évanouissement,



ou encore comme les Françaises qui se sont mises à prendre allemand au collège quelques années plus tard pour comprendre les paroles de Tokio Hotel. Loin de moi l’idée de faire la moindre comparaison d’ordre musical, mais les émotions sont identiques : ces hormones qui s’affolent, l’intensité des sentiments décuplée, ces passions, ces obsessions, ces « mind-crush » exacerbés pour des stars inaccessibles. Je ne pense pas que la plupart des trentenaires fantasme sur un acteur sexy. Les femmes doivent fondre 5 minutes devant les abdos de Ryan Gosling, le sex-symbol de notre génération, pour ensuite rapidement passer à autre chose.

Pendant mes années lycée, j’étais obsédée par Brian Molko, sa voix extraordinaire, son maquillage, ses blagues en interview, son rire, son français à tomber, sa jeunesse à deux pas de ma ville, son anglais parfaitement intelligible pour tout individu avec une maîtrise basique de la langue de Shakespeare, ses provocations, et puis surtout : sa musique. Ce soir-là j’avais tout à coup mis un visage d’ange sur The Bitter End qui passait en boucle à la radio. Je me rappelle avoir brièvement évoqué mon coup de foudre à ma sœur qui m’a répondu que son mec aimait beaucoup Placebo. Une fois Sleeping With Ghosts gravé par mon beau-frère et écouté en boucle,  une fois les trois précédents albums achetés à la FNAC de Metz avec mon maigre argent de poche et une fois les paroles énigmatiques apprises par cœur puis traduites à défaut d’avoir pu être déchiffrées, mon anglais est passé (en toute modestie) de très bon à excellent, et surtout le rock n’a plus jamais vraiment quitté ma vie. Je me suis mise à lire la presse musicale, à écouter ce qui se faisait de mieux à l’époque (Paradize d’Indochine, The Libertines, The Kills, etc.), à découvrir ce qui se faisait de mieux à une autre époque (les Clash quand tu nous tiens) et à être obsédée par d’autres rock stars attirantes, comme Nicola Sirkis, Paul Simonon jeune, et Carl Barât, un peu. Mon rêve était moi-même d’être une rock-star, mais heureusement je ne l’ai jamais réalisé : trop timide et trop feignante pour apprendre la guitare.

Puis j’ai grandi et Brian Molko s’est clairement enlaidi (ça pourrait être un début de chanson ça...), même s’il se retrouve toujours en face de vieux chanteurs français aussi ringards que sympathiques.



Enfin majeure et plus intéressée par les mecs de mon entourage que par des images renvoyées à travers un écran, j’ai finalement vu Placebo au Galaxie en 2006 pour sa tournée Meds.
Je remercie mes parents de m’avoir interdit toute sortie pendant les années de ma minorité car je ne me serais sans doute jamais remise d’un concert de mon idole en 2004. Dieu soit loué en 2006 je n’étais plus pucelle, j’étais passée à autre chose (année des Strokes et des Arctic Monkeys), et surtout devenue bien moins fan sous le choc de morceaux aussi insipides que Song to say Goodbye et Infra-Red. Mais  bizarrement, et là est toute la magie de Placebo en live, ils ont réussi à me les faire redécouvrir et aimer à cet instant très précis, dans la fosse du Galaxie (tiens, un autre début de chanson...). Excellent concert, le premier de ma vie même, au court duquel le Sieur Brian nous a rappelé sa fierté pour ses origines écossaises.



...Molkette à Hambourg...


Chose qu’il s'est contenté de réitérer à l'oral 10 ans plus tard en ce soir d’Halloween dans ma charmante cité hanséatique, évoquant brièvement et sur le ton de l’humour le Brexit et le débat sur l’indépendance de l’Écosse. Un concert mémorable, un duo étrangement communicatif et sympa, un Brian sexy à son âge avancé avec son délicieux allemand et sa coupe Jeanne d’Arc revival 2003 (tiens, comme de par hasard). Bref, une soirée sur un nuage de nostalgie. La tournée anniversaire A place for us to dream porte bien son nom car c’est dans un endroit qui n’est que foule et musique que l’on rêve. Deux petites semaines après un autre rêve qui a bien nachgewirkt dans mon quotidien morose, j’ai été une fois de plus hors du temps présent et replongée dans mes années Molkette à coups de nombreuses chansons issues du premier album, à coups d’entrée sur leur morceau le plus emblématique Pure Morning, à coups de restes sympathiques de la belle époque d’un Brian subversif,



et surtout à coups d’immenses surprises, dont cette pépite du premier album qu’ils n'avaient pas jouée depuis une éternité,


Comme en 2006, Placebo a réussi à me faire aimer des daubes radiophoniques comme Too many friends et For what it’s worth. Comme quoi, l’ambiance concert et surtout le talent de bons musiciens font des miracles ! Celui d’insuffler, en quelques chansons seulement, dans le corps d’une trentenaire désabusée l’esprit de l’adolescente qu’elle était, mais un esprit épuré de tout le mal-être propre à cet âge si violent, un esprit qui n’était que douce nostalgie de sa jeunesse et de cette passion pour un groupe de rock.

La boucle s’est bouclée pendant les fêtes : ma nièce adorée retrouve soudainement le billet du concert de 2006 chez les parents de son papa, puis j'apprends qu’Hervé Villard boit un coup à quelques pas de moi dans le bistrot où j’ai fait mon 31. Trop de hasard tue le hasard et interroge sur la possibilité d'un destin, voire d'une entité éternelle qui orchestrerait ce genre de coïncidences feintes.

Je n’ai pas la réponse, mais une certitude : la violence de la presse allemande au lendemain du concert deHambourg m’a encore fait comprendre à quel point ce pays de bourrins était aux antipodes du mien et de la sensibilité des Français. Ici, on n’aime pas le « rock mélancolique », par contre les Teutons se déchaînent volontiers à un concert de Royal Blood. Les sentiments exacerbés, c’est ridicule. La romance et le flirt, c’est ridicule. Et le Sturm und Drang est mort une deuxième fois. La mauvaise foi d'un journaliste du Welt qui semble avoir  vu un autre concert (peu d'interaction avec le public ? Rires de politesse dans l'assistance ?), elle, est bien vivante.
Dichotomie confirmée par la presse française dithyrambique.
Entendons-nous bien : la presse n’est pas le peuple et cette immense salle était – proportionnellement – aussi pleine que Bercy. Toutefois, l’amour du public français pour Placebo est, selon les dires du groupe, assez exceptionnel et reflète par une sorte d’effet miroir l’influence qu’ont eu la culture et la littérature française sur un jeune Brian Luxem-bourgeois.

Une chose est sûre : j'ai profité qu'un petit vampire se soit retourné sur ses 20 ans de carrière pour regarder mes 15 ans, le laissant aspirer mes angoisses et me ré-insufler dans les veines l'idée que la musique reste l'un des éléments les plus vitaux à l'être humain. Un vampire pas comme les autres.



...Molkette toujours.





dimanche 22 septembre 2013

Quelle coïncidence !



Votre entrée en la matière : https://www.youtube.com/watch?v=aSm-09gU1zg

Il était censé sortir au printemps 2013. Avril...mai...je les attendais au tournant, puis je ne les attendais plus. Et c'est un jour bien frisquet de septembre, alors que je venais de rentrer de mon voyage en Argentine, que BAM une affiche dans le métro : la sortie c'est aujourd'hui, le 16. Quelle coïncidence ! Mon cadeau d'arrivée ! Cadeau...hmm voyons cela.

Mettons les choses au clair dès le départ, voici la liste des 10 titres, 10 seulement :
1. Loud Like Love
2. Scene Of The crime
3. To Many Friends
4. Hold On To Me
5. Rob The Bank
6. A Million Little Pieces
7. Exit Wounds
8. Purify
9. Begin The End
10. Bosco

1. Loud Like Love

Titre éponyme de l'album, il n'en est pas pour autant la partie la plus représentative du tout. Refrain peu recherché "We Are Loud Like LoooOOOve", beaucoup de bruit pour pas grand chose, paroles trop simplistes pour du Placebo. Non vraiment je n'aime pas !
Le choix de ce titre pour celui de l'album me semble pourtant bon car il montre l'esprit positif assumé du groupe aujourd'hui bien mature (les membres hein, pas leur musique !). Disons qu'après une battle for the sun il ont atteint une sorte de lumière et peuvent aujourd'hui être Loud Like Love. En témoigne cette explosion de couleurs sur la pochette.

2 - Scene Of The Crime
Une sorte de chansonnette pop sans relief, sans saveur. Répéter "scene of the crime" toutes les deux lignes (en gros) participent du côté entêtant de ce morceau. La voix sublime de Brian a beau ressortir, ce morceau est trop facile. Du nouveau Placebo, à la hauteur d'un For What It's Worth.

3 - Too Many Friends
Alors là, grosse claque comme j'en ai souvent avec certains singles de Placebo matraqués à la radio. Je devrais retenir la leçon, mais non, je retombe toujours dans le panneau. Tout a commencé avec A Song To Say Goodbye. Il a envahi doucement les ondes bien avant la sortie de Meds et aux 2 premières écoutes ça donne : "Meeerde Placebo est mort". Puis on remarque la jolie petite mélodie de fond typique qui te rend mélancolique et arrive ce qui devait arriver : j'adore. Ici pareil, ça sonne trop commercial au début, c'est de la soupe, j'ai prié pour que l'album ne soit pas à l'image du morceau bla bla bla. 
J'adore ! Une belle-chanson-qui-rend-triste comme ils savent les faire, ici sur les réseaux sociaux (surtout Facebook en l'occurence), notre vie gouvernée par le Web 2.0 et la vanité du tout. J'ai beau chercher, je ne vois pas d'autre morceau sur le sujet et si tant est qu'il y en ai un, je doute qu'il soit aussi réussi et criant de vérité. Passons sur leur clip plutôt bon qui montre que Placebo n'est pas un groupe de papys surfant sur une exploitation passée de leur talent, mais bel et bien des gens capables de se renouveller. Chapeau !

4 - Hold On To Me
Une chanson touchante sur un homme désormais seul et en déclin, essayant de devenir un type bien ("I'm a small and gentle man"), de se racheter une conduite ("but I'm still doing all I can to try to get me some redemption"), vraisemblablement après une gloire passée ("who laughed at all I had"). Le ton emprunt de désespoir avec lequel Brian chante ses quelques mots de refrain est je pense le clou du morceau. 
En résumé, un connard terriblement seul suite à des révélations sur des choses pas très jojo, et qui tente misérablement de changer aux yeux du monde. Enfin une chanson sur Delarue et son projet de caravane-tour pour lutter contre la drogue !

5 - Rob The Bank
Ouille que c'est mauvais. J'ai envie de dire "Bref. Passons." Mais j'ai le devoir de dire en quoi c'est mauvais. Les paroles ne sont pas recherchées du tout (ce n'est pas grave en soi, en anglais, regardez les Beatles...mais là nous parlons de Placebo) et la musique l'est encore moins. Ligne de basse accompagnée de batterie hyper simple et peu entêtante sur les couplets, guitares saturées et cris sur le refrain, rien de nouveau sous le soleil.

6- A Million Little Pieces
Coup de coeur ! La chanson belle et triste qui nous fait pourtant du bien, à écouter collé à la vitre d'un train/bus/d'une voiture qui roule. Elle est belle, que dire de plus...La patte Placebo est dans ces quelques notes de piano par lesquelles A Million Little Pieces démarre et ce sont elles qui font la beauté du tout. Le titre reprend celui du bestseller de James Frey, ou comment un jeune alcolique et toxicomane s'en sort. S'agit-il d'une histoire d'amour qui prend fin ou y a-t-il un lien quelconque avec le livre ? Personne ne peut donner des clefs de lecture aux paroles de Placebo puisque eux mêmes n'aiment pas vraiment en fournir, mais j'y vois un jeune homme et ses problèmes de dépendances ("there wasn't much I used to need"). J'associerais le "I saw you wanted this to end" plutôt à une addiction grave qu'à une histoire d'amour. 

7 - Exit Wounds
Très réussie. Je ne doute pas que de nombreuses personnes, ces grands amoureux éconduits, s'y retrouveront. Les sentiments douloureux sont décrits avec un grand sens du détail, la musique crée une tension dès les premières secondes et nous plonge dans cette jalousie qui le rende dingue. Puis surgit le refrain comme un immense cri du coeur, sa passion destructice s'exprime ici avec tout autant de sincérité.
J'ai beau être étrangère à toute cette émotion brute, je trouve cette chanson bien écrite et cohérente avec la musique.

8 - Purify
Espèce de chanson sexuelle sauvage où le type a l'air de bien kiffer la nana...dommage que la musique soit si mauvaise. La chanson ne rentre pas, pas assez de lubrifiant pour les oreilles. Ce n'est pas du Placebo, c'est de la pop bourrine qui se veut rock.

9 - Begin The End
Vous savez ce moment un peu planant où les instrument s'enflamment un peu tous en même temps et où vos doux yeux se ferment machinalement ? Mais si, ce moment sublime dans le pont de King Of Medicine ou encore ce refrain "when I dream I dream your fists" du tout aussi sublime Pierrot the Clown ! Je pourrais en citer des dizaines. Et bien cette jolie envolée sauve un morceau bien fade au premier abord. Le début sans parole est mignon comme tout, et la partie chantée colle pas. Puis, après une jolie accélération après la deuxième strophe, le décollage arrive au refrain "God knows I tried" et vous pousse à dire : "j'adore Begin The End".

10 - Bosco
Cette confession d'un(e) ivrogne, ce boulet immense pour son compagnon qui reste, prend toujours soin de lui malgré les violences ("and I get bellicose when you react") et les fausses promesses ("I ask you for another second chance but then I drink it all away"). Une chanson d'autant plus sublime de par son originalité : les mots ne sortent pas de la bouche de la victime cette fois. Ils n'en sont pas moins touchants, au contraire. 

Le thème et la beauté rappellent Pierrot The Clown, la musique elle m'a tout de suite fait penser à Centerfolds, à la même place dans leur album chef d'oeuvre. En parlant de chef d'oeuvre, Loud Like Love n'en est pas un, mais sans conteste elle en a un.