lundi 9 juin 2025

Foire aux sorcières de Mâlain - Pentecôte 2025

On s’est fait des nouveaux potes.


Tous les deux ans à la Pentecôte, le village médiéval de Mâlain en Côte d’Or accueille ce qui est devenu un incontournable du département : la Foire aux sorcières.  Pour connaître l’histoire entre Mâlain et la sorcellerie, c’est par ici. La fête gagne en affluence chaque année, mais 2025 a explosé tous les records pour sa XVe édition ! 10 000 personnes seulement étaient présentes le samedi maussade et 27 000 – d’après les dires d’un bénévole sur place – le dimanche ensoleillé.


Disons que tout le monde a eu la même idée et que les organisateurs se sont vite retrouvés dépassés. En arrivant sur place vers 14h30 ce dimanche, j’ai eu droit à quarante minutes de bouchons à l’approche du village, un stationnement dans l’herbe au bord de la route car les parkings étaient remplis et un bon quart d’heure de queue à l’entrée du site. Une fois à l’intérieur après m’être acquittée de la modique somme de 5€, je vois que cette fête géniale accuse le coup : une foule très compacte, quelques malaises et...une première cette année malheureusement : des personnes refusées à l’entrée. Outch ! C’est ce qu’on appelle être victime de son succès.


Et on le comprend, ce succès. Déjà, il ne vaut mieux pas louper une édition, sinon il faut attendre deux ans pour la prochaine. Et ensuite, on en prend plein les yeux. Beaucoup de déguisements effrayants et sophistiqués, des spectacles de danse, de musique et de théâtre un peu partout, de la nourriture diverse et variée – j’ai notamment aperçu un stand de spécialités hongroises, et bien évidemment de l’artisanat. Je recommande d’ailleurs l’hydromel, délicieux alcool à base de miel.


Retour en images sur une ambiance festive et familiale. Mais avant, je ne saurais trop vous conseiller de lire cet best-seller pour rester dans le thème.


Cimetière, église et château de Mâlain.


Beaucoup de voitures dans des champs :
oui, il y avait comme un air de rave party !


C’est pas parce que t’es sortie de la bagnole
que c’est gagné.
La file d’attente est très longue à l’entrée.


Ce si beau château qui surplombe le village.


L’enfant que j’étais aurait eu peur d’eux.


Troubadours, 
du divertissement pour les gueux s’il vous plaît !


Comme un air de Commandeur 


BG1


BG2

BG3

Avant 18h,
on s’est quand même offert une petite visite du château.

Avec une vue splendide
sur le village et la vallée !

Le sens du détail.
 (Un peu comme le balai de paille
que tenait un bénévole chargé
d’orienter les automobilistes)


Pour vos soirées chic

Black Samba !


Et on suit Black Samba 
pour descendre jusqu’à la sortie !!

mercredi 4 juin 2025

Marseille BB

LA carte postale depuis l’esplanade de la Tourette

Qui dit Calanques, dit Marseille bébé ! Et comme c’était une première pour moi – que de premières cette année ! –, j’étais bien contente de ne pas avoir de train pour rentrer chez moi le soir après la fermeture du centre UCPA. Cela m’a donné l’occasion de visiter quelques endroits sympatchiques de la cité phocéenne le lendemain. Comme vous allez le voir sur les photos, le temps s’est couvert dans la matinée et si j’ai évité la pluie, j’ai tout de même eu assez froid sur la fin.


L’une des meilleures vue de Marseille,
 depuis les escaliers de la gare Saint-Charles.
Quand t’es à peine arrivée et que tu vois ça,
t’es pas mal…


Depuis le centre commercial Les Terrasses du Port : du gris


au bleu, je retrouve là un petit esprit portuaire
 chez cette ville jumelée à 
Hambourg.


À partir de maintenant, on touche à un véritable coup de cœur, que je partage sans doute avec un grand nombre de touristes : le Panier. Ce quartier populaire devenu bobo du 2e arrondissement m’a été recommandé par une Lyonnaise à laquelle j’avais confié être tombée sous le charme de la Croix-Rousse. Par ailleurs, je suis une ancienne fan de Plus Belle la Vie ; j’ai regardé cette sitcom pendant au moins 15 ans, à l’époque où elle était diffusée sur France 3. Alors imaginez à quel point j’ai apprécié flâner dans ces ruelles et devantures qui ont inspiré le décor de l’une des sitcoms les plus emblématiques de la télévision française !


Une touriste se prenant en selfie


Bar de Roland Marci – ou presque –
situé place des Treize-Cantons


L’institut de beauté d’Estelle à droite...


Fresque de street art à l’angle de la rue Sainte-Françoise
et de la rue des Repenties.
Quatre hommes jouent aux cartes en plein cœur du Panier.


En plus des nombreuses plantes,
notez le caractère méditerranéen
du linge suspendu aux fenêtres.


Une ruelle sinueuse, des façades jaune pâle
et un peu de linge  : on se croirait à Naples,
 la sœur de Marseille – que j’adore !


Allez, dernière ruelle,
sinon j’allais toute les prendre.
 La plus jolie selon moi.


Place du refuge avec une foule de pratiquants de parkour


Le Panier étant le plus vieux quartier de Marseille, ses immeubles sont eux aussi très anciens et vétustes. Comme à Noailles, et avec les conséquences tragiques qu’on connaît, ils ne sont pas rénovés car on tente d’en faire partir leurs habitants historiques en vue de gentrifier le quartier. Sa beauté pittoresque ne doit donc pas faire oublier la lutte contre la airbnbisation que mènent ses habitants !


Fresque monumentale
sur une façade de l’immeuble La Tourette.
L’artiste Denis Carenco s’est inspiré
du plafond du Palais Royal de Madrid
peint par Giambattista Tiepolo,
lequel évoque le retour des conquistadors
avec leurs esclaves amérindiens.


Le Fort Saint-Jean


La Bonne Mère malheureusement en cours de rénovation,
la Citadelle de Marseille (Fort Saint-Nicolas)
et la majeure partie du Palais du Pharo tout à droite


Cathédrale La Major


La passerelle qui relie les deux bâtiments du Mucem :
 le Fort Saint-Jean et le môle J4


Cliché qui met plus en avant la taille du Vieux-Port


Notre-Dame de la Garde
 avec son triste échafaudage.
 Mais c’est pour la bonne cause,
à savoir redorer la Vierge et l’enfant. 
Mucem à droite avec « Icare, Us, Elle » :
sculpture en cuivre de Laure Prouvost
 en haut de la tour du Roi René
qui revisite le mythe d’Icare au féminin.

Mémorial des déportations au pied du Fort Saint-Jean.

mardi 3 juin 2025

Grimper au paradis


Après le fiasco de mon stage d’escalade à Chamonix qui s’est soldé, rappelons-le, par deux blessures respectivement au genou droit et au coccyx, sans compter mon incapacité à m’émerveiller devant un sommet de 4000 depuis mon voyage au Népal, j’ai malgré tout persévéré dans l’escalade de falaise et réservé une semaine de stage en avril dans les Calanques – un cadre qui me faisait envie depuis toujours.

Même si je déteste faire mes valises et confier mes chats à des inconnus, je savais qu’il fallait élargir ma zone de confort, et que j’aimais beaucoup l’esprit collectif et bienveillant des séjours UCPA. J’ignorais en revanche que celui-ci allait être de loin le meilleur.

Direction la Calanque de Sormiou, dans le centre UCPA hyper « roots » – comprenez en dortoir et sans eau courante. Mais ce petit centre les pieds dans l’eau est un coin de paradis. Car au-delà du site incroyable, la 4G ne passait pas pour la majeure partie des opérateurs téléphoniques. Ainsi, les journées ultra sportives et fatigantes se terminaient par un délicieux dîner et des heures à jouer à des jeux de société – à l’ancienne, entre sportifs inconnus remplis de bonne humeur et de sincère camaraderie.


Vue depuis la fenêtre de notre chambre

Après-midi suivant l’arrivée au centre : 
spot du Petit Saussois pour revoir la sécu en moulinette
et se faire la main sur des voies faciles


Oui, la beauté semble irréelle.
Pour info, la Calanque de Sormiou est privée :
elle appartient à une riche famille marseillaise
.


Après une deuxième journée où j’ai grimpé comme une merde sur un autre spot de type dalle de la Calanque de Sormiou et paniqué lors de ma première grimpe en tête depuis Cham, nous avons pris pour la seule fois de la semaine la navette direction la Calanque de Morgiou.

L’Abri Côtier est un site d’escalade familial ultra fréquenté, mais ce jour-là était exceptionnellement bondé : le périph aux heures de pointe. Toutes les nationalités européennes semblaient présentes et certains pratiquants ont même créé des situations potentiellement dangereuses à l’instar de l’installation d’un relais juste en-dessous du notre, donc DANS notre voie.


Calme de la matinée
qui n’a malheureusement pas duré.


J’ai tout de même flashé une voie un chouia plus difficile
 juste avant de rentrer, enregistrant – jusqu’ici ! – 
ma meilleure perf du séjour.

La Calanque de Morgiou possède
le principal port de pêche
entre Marseille et Cassis.


Elle se situe dans le quartier des Baumettes
et c’est en roulant devant la prison que nous avons appris
qu’on pouvait manger dans son restaurant
où travaillent des détenus.
 Il paraît que la nourriture est très bonne
et que les résultats de réinsertion sont excellents.


Allez, bye-bye Morgiou.
 Après tant de stress à l’Abri Côtier,
tu ne feras pas partie
des plus beaux souvenirs de la semaine.

Sauf que le quatrième et avant-dernier jour a tout rattrapé.

Toutes les marches d’approche dans les Calanques sont éprouvantes. Car en plus du dénivelé, les sentiers sont bien casse-gueule et il faut souvent mettre les mains. Mais la marche vers les falaises du cirque de Tiragne était particulièrement corsée : plus d’une heure assez intense et, une fois le col de Luï d’Aï passé, nous avons même emprunté une via corda. J’avoue toutefois que celle-ci était de loin la partie la plus fun de la marche d’approche. Faire passer les mousquetons, ça a un côté satisfaisant mine de rien.

Mais purée qu’est-ce que ça valait le coup de galérer autant ! Des cinq spots, le cirque de Tiragne était à la fois le plus vertigineux/venteux/effrayant/impressionnant et le plus magnifique. Disons qu’il était à couper le souffle dans tous les sens du terme. Heureusement que la falaise avec le plus de gaz où nous avons passé la matinée est très bien équipée : on peut y installer une ligne de vie pour les assureurs au sol. Parce que très clairement, deux ou trois pas en arrière et...bref.


La récompense de la randonnée dapproche :
vue sur l’île 
de Riou


Mis à part l’Algarve, j’ai rarement vu un paysage
aussi sublime que les Calanques.


Quand je parlais de vent…


Le mistral soufflait tellement fort ce matin-là que j’ai grimpé en manteau et n’ai pas voulu faire de deuxième voie en tête – alors que j’avais repris confiance – uniquement parce que j’avais trop froid en haut lors de la manip au relais. Mais bon, j’ai atteint mes principaux objectifs de stage à la fin de cette journée intense : reprise de confiance en moi et dans la grimpe en tête, maîtrise de l’assurage dynamique, bonne grimpe avec pose de pieds et transfert de poids et maîtrise de la manip au relais. Bref, je me suis surpassée et étais de plus en plus épanouie sur le plan sportif et technique.


Spot – toujours vertigineux –
où nous avons grimpé l’après-midi.
C’est là que mes performances ont continué d’aller crescendo.


...pour terminer en apothéose dans une 5B+ (d’après notre moniteur)/5C (d’après le topo) le dernier jour. En moulinette certes, mais faut voir de quel niveau catastrophique de technique et de maîtrise de mes peurs je partais ! Comme pour les autres jours, aucune preuve de mes prouesses ; vous devrez ainsi me croire sur parole. Car la photo en tête de l’article est la descente d’une voie en fissure que j’ai ratée à cause de sa technicité et de mon état de fatigue en fin de séjour.

Bref, pour en revenir au dernier spot de grimpe, nous nous sommes rendus à l’Arche Perdue après 40 minutes de marche intense – comme d’habitude, mais mentalement elle m’a été insupportable aussi bien à l’aller qu’au retour. La voie que j’ai flashée était difficile certes, mais faisable et assez fun : environ 35 m, un peu en dalle, peu de prises de mains pour bien bosser la pose de pieds et le transfert de poids, une vire au début pour une petite lecture du reste de la voie, et enfin des arbustes dans lesquels se viander à la descente à cause du ballant et ainsi achever des jambes bien attaquées par une semaine d’escalade:)


Joli aperçu depuis le pique-nique 
sur le chemin de l'ultime retour au centre


Inutile de dire que le retour à la vie de tous les jours
a été très rude.

lundi 2 juin 2025

Et coucou la carte de France inversée


Dans le cadre du meilleur concert de ma vie, me voilà pour la première fois à Montpellier un 19 mars 2025. Le printemps approche à grands pas, mais uniquement sur le calendrier. Car dans les faits, j’ai quitté ma ville du Nord sous un soleil radieux et vu le ciel s’assombrir à partir de Lyon. La carte de France était bel et bien inversée et une tempête a fait de gros dégâts en Occitanie. Le vent a même choqué Nicola Sirkis qui en a parlé à la Sud de France Arena ce soir-là ET chez Camille Combal une fois remonté dans la moitié nord du pays.


Pas de plage pour ces quelques jours passés enfermés à bosser dans la chambre d’hôtel, mais qu’à cela ne tienne. Dans la matinée du 22 mars, le soleil a osé réapparaître après le déluge des jours précédents et on en a profité pour visiter Montpell. Petite sélection des lieux notables.


Seule photo de Montpellier by night le 20 :
porte de la Blanquerie des anciens remparts.
Contre toute attente, le centre-ville piéton
est très joli et bien fréquenté.


Place de la Comédie
ou le point névralgique de Montpellier.
Fontaine des Trois Grâces
et immeuble du journal local « Le Midi Libre ».


Autre bel immeuble haussmannien :
le Grand Hôtel du Midi.


Tour de la Babote,
également vestige des remparts de Montpellier.


Croix de fer place Laissac


Le Montpelliérain - « Et BONJOUUUR » -
est très poli. Vive le Sud.


Sur le grilles de la promenade du Peyrou.
Quand je vous disais que ça soufflait sévère !


Arc de triomphe


Aqueduc des Arceaux, selon moi le plus joli monument
de ma visite(gâché par les travaux autour, mais bon).


Ah et dernière chose : je me suis promenée sur l’esplanade Charles de Gaulle, en passant devant le musée Fabre. Je recommande pour un petit jogging.

Et pour clôturer dans la morosité ces quelques jours de morosité, on a pris le train depuis la gare SNCF la plus moche et glauque qu’il m’ait été donné de voir dans ma vie de baroudeuse : Montpellier Sud de France. Rien à voir avec la gare Saint-Roch au centre-ville. Celle-ci est au milieu de friches industrielles, d’un no man’s land qui donne envie de vite se barrer. Mais tout va bien, aucune attaque de zombies n’a eu lieu.