lundi 30 mars 2020

Première fois au pays du sourire (décembre 2019)

Les temps sont durs, mais le confinement a du bon. Il nous permet de lire des livres, de ranger tout ce bordel à la maison, de cuisiner, et parfois même d’écrire pour se remémorer des jours meilleurs.
Après deux voyages au Vietnam, il était grand temps de visiter cette terre ultra touristique qu’est la Thaïlande. Pourquoi faire les choses dans l’ordre – et donc aller du plus évident au plus compliqué – quand on peut les faire dans le désordre et par là apprécier le confort d’un pays accueillant et habitué au tourisme depuis des décennies. Car oui, la Thaïlande mérite son étiquette de « pays du sourire » ; je la certifie personnellement et la tamponne ! Rien à voir avec l’agressivité des Vietnamiens pour vous arnaquer…euh pardon, vous pousser à la dépense. Ici, on nous appelle certes les farangs, mais le seul pays de la région qui n’a jamais été colonisé par les Occidentaux ne semble pas nourrir la moindre rancœur historique vis-à-vis de ces derniers. La gangrène du tourisme sexuel et la destruction des beautés naturelles par le tourisme de masse, c’est autre chose. Mais passons, ´cet article est intégré à la rubrique « Voyages » de ce blog, pas « Réflexions ».

Arrivés à Bangkok, le premier contact avec la chaleur écrasante de l’Asie du Sud-Est ne déçoit pas. À la sortie de l’aéroport, juste avant de monter dans le bus S1 – navette qui existe depuis 2017 seulement, et que je recommande à tous les routards de Khao San – c’est un coup de massue qui nous crie au visage « Ah ben te revoilà ! Bienvenue dans nos contrées exotiques, prépare-toi à transpirer ! ». Le dépaysement opère toujours, malgré ce goût délicieux de retrouvailles.
Le décalage horaire/climatique se faisant bien sentir, on pionce dans le bus, comme tous les autres passagers sans exception. Arrivés à l’hôtel, la même. Ce n’est que le lendemain matin que les visites peuvent commencer, et la première surprise est douce. Écoutez les cantillations à l’aube des moines du temple Wat Bowonniwet, prosternés devant la statue de Phra Phuttha Chinnasi dans le sanctuaire principal. Les cendres d’un roi de la dynastie des Chakri sont conservées dans la base d’une statue de Bouddha.


Son chedi doré renferme des reliques sacrées


La piété féline


À quelques minutes à pied,

Le Phra Sumen Fort, l’un des seuls forts encore en état 
de la cité de Rattanakosin, berceau historique de l’actuelle Bangkok.

L’intérêt n’est pas le bâtiment (fermé aux visites),

mais son joli parc fleuri,

loin de la circulation,

et surtout au bord du Chao Phraya. Vue sur l’imposant pont Rama VIII.

Mais rentrons dans le vif du sujet, à savoir LE site à visiter quand vous atterrissez à Bangkok et n’y restez que quelques jours – difficile de s’éterniser dans une ville si étouffante – : j’ai nommé Ayutthaya. À deux heures de train de l’infernale mégalopole, les ruines des temples de la capitale du royaume d’Ayutthaya vous attendent. Avant sa destruction en 1767 des suites d’une attaque birmane, la cité de ce royaume dont le territoire correspondait grosso modo à celui de la Thaïlande d’aujourd’hui était l’une des plus peuplées au monde. Et pour cause ! Parmi les nombreux touristes qui choisissent cette destination, beaucoup prennent deux journées pour visiter ces temples majestueux qui ont – bien ! - survécu à l’armée birmane. Le site est immense, mais nous nous sommes contentés d’une journée en tuk-tuk, le but n’étant pas de tout voir, de courir – la chaleur empêcherait la moindre prise de vitesse de toutes façons –, ou même de se lasser. Car oui, une fois qu’on a vu les principaux sites, le risque de devenir blasés peut guetter, et ce serait une hérésie !

À noter que la prestigieuse capitale du royaume de Siam a été fondée en 1350 à cet endroit précis pour des raisons stratégiques. Entourée de canaux, elle était plus difficile d’accès pour les ennemis – bon, ça n’a pas suffi – et peut donc être visitée en bateau. D’ailleurs, il faut prendre une petite navette depuis la gare pour accéder à l’île.

En une journée, vous imaginez bien que nous avons recentré notre visite sur les temples les plus remarquables.

Wat Yai Chai Mongkol

Son chedi monumental

Ses nombreuses statues de bouddha

Et c’est parti pour l’ascension

Vue sur l’ubosot (salle d’ordination)

Pour mieux se rendre compte de l’abondance de ces statues

Le calme avant la tempête…

…Et là, c’est le drame !

Et c’est pire à l’intérieur du chedi.


Le célèbre Bouddha couché. Statue de 15 m de long, au milieu des ruines d’un Vihara.


Wat Mahathat


Cette très célèbre tête de Bouddha en pierre sculptée au milieu des racines d’un arbre





36 degrés, plein soleil. Au bout du rouleau…

Avec le prang principal, l’un des plus beaux de la cité.







Wat Phra Si Sanphet

Le plus grand des sites avec ses trois chedis centraux qui abritent les « corps » des trois rois des XVe et XVIe siècles. Attention, le temple a été bien bien attaqué par les Birmans et il en reste majoritairement des ruines.




La princesse enfermée dans son château


Et photobombée…


Viharn Phra Mongkol Bophit

Seul temple d’Ayutthaya actuellement en activité, son état montre bien qu’il a subi une rénovation, en l’occurrence en 1957.


Grand Bouddha


Wat Phra Ram


Mais sans plus. Le temple étant très peu entretenu, il ne fait pas partie des incontournables de la ville.

Alors on rentre.



Khao San

Alors un petit tour dans l’infernale rue attrape-touriste à l'heure du réveil, disons vers 21h…



Gros attrape-touristes
Avant le combat de muay thai





Les incontournables de Bangkok

Officiellement, car je pense que l’on aurait dû contourner le Palais Royal envahi par les bus de Chinois et le temple du bouddha couché dont on voit à peine la statue emblématique.

L’envers du décor de la richissime capitale


Le brave Monsieur actuellement confiné dans une villa de luxe
 avec une vingtaine de putes…

La résidence dudit brave Monsieur et de ses ancêtres aka le Grand Palais

Sanctuaire du pilier de la ville

À l’intérieur, on trouve notamment le premier pilier de la ville, 
érigé par Rama I en 1782, quand Bangkok devint la capitale du royaume.

Ministère de la Défense

C’est parti pour la visite du complexe du Grand Palais.

Je ne mentais pas quand je disais que nous n’étions pas seuls.

Toujours cette abondance des décorations
Impossible de s’en lasser. Admirez les statues de guerriers ici.

Je ne l’ai pas encore écrit mais les photos parlent d’elles-mêmes : ciel bleu pendant tout le séjour,
un régal pour les yeux. Vive la saison sèche.

Admirez ces deux statues de gardes.

Admirez cette absence d’hommes !


Et s’il valait ses 500 bahts « for foreigners », tout compte fait ?
À droite, la chapelle du Palais où est conservé le fameux Buddha d’émeraude, 
emblème religieux vénéré à travers tout le royaume. 
Particularité, au-delà du mythe qui entoure son histoire : il porte un habit saisonnier. 
Photos interdites à l’intérieur.

Un séjour en Asie du sud-est sans eux est impossible. Même au cœur de Bangkok, 
ils ont tenu à me souhaiter la bienvenue : merci les moustiques. Merci.

Ding dong.


Un cliché qui montre bien le faste du Palais Royal. Sublime.


Des os d’éléphant, l’emblème de la Thaïlande.

Jolie perspective.

Après le Wat Phra Kaew, marchons quelques minutes sous un soleil ardent afin de rejoindre le deuxième gros « To-do » – pour reprendre un horrible anglicisme – de Bangkok : le Wat Pho, le temple du Buddha couché. Immense déception, comme indiqué plus haut. Pour la modique somme de 200 baths, les « foreigners » auront le privilège d’apercevoir des bouts de cette immense statue entre de vulgaires gros piliers. Ceci dit, l’extérieur du temple est très charmant.
J’avais prévenu.

43 m de long et 15 m de long !

Même l’arrière de la tête est impressionnant.

J’ai limite préféré les jolies petites statues à l’extérieur.

Vraiment beau.




Chiang Mai

Bref. La capitale est torride, quittons-la.


Rafraîchissons-nous dans la paisible Chiang Mai. Avec ses 961 000 habitants et ses nuits fraîches précédant des journées aux 30°C secs et supportables, elle nous fait respirer. Cette ville et ses alentours sont un bonheur.

À proximité de notre hôtel, au nord du carré délimitant la vieille ville, ce ne sont pas les temples somptueux qui manquent. 

À commencer par le Wat Lok Moli, magnifique temple de bois fort heureusement inconnu des touristes. 
Désert lors de notre visite.


Atypique.



Pourquoi tous ces coqs…Je n’ai pas eu la réponse.


Wat Khuan Khama.

Porte Chang Phuak, également appelée porte des éléphants blancs. 
Porte nord de la ville, construite au Moyen-Âge.

Wat Saen Muang Ma Luang (Wat Hua Khuang)


Vraiment très beau. Les temples de Chiang Mai, comme partout ailleurs 
en Thaïlande – j’imagine – rivalisent de majesté et pas une seconde 
je ne me suis lassée de cette abondance de détails.



Joli gong.


Et oui, elle n’avait pas l’air comme ça depuis la rue, 
mais l’enceinte du temple est assez grande.


Une dernière pour la route.
Ainsi s’achève le florilège des plus jolis temples du nord de la vieille ville de Chang Mai. Je regrette cependant d’avoir manqué le Wat Chiang Man, temple plus ancien et pourtant à deux pas du Wat Saen Muang Ma Luang.

Tant d’images et tant de mots sans avoir abordé l’un des éléments clé d’un voyage en Asie : la gastronomie. Il était temps d’y remédier. Alors en plus d’être très épicée, la bouffe thaïlandaise – selon moi – ne vaut pas celle du Vietnam, mais une bonne soupe de nouilles avec des légumes frais ne fait jamais de mal !

Reform Kafé, restaurant vegan très agréable.
Avec des chats en plus !

Il est temps de quitter les murs de la vieille ville de Chiang Mai pour gagner en hauteur et rejoindre le célèbre Wat Prathat Doi Suthep, du nom de la montagne dans laquelle il se trouve. Attention les yeux, ça brille !






Non, je n’ai pas retouché la luminosité.



La vue sur Chiang Mai dont on vous rabat les oreilles, alors qu’elle n’est pas dingue.


En revanche, ces colonnes et les scènes qu’elles comportent le sont.
Sur ce, retour au bercail citadin.

Le marché de nuit de Chiang Mai, dont on vous rebat là aussi les oreilles, mais plus que de raison.

L’un des plats les plus dégueulasses que j’ai mangé de ma vie, bourré de mayonnaise.
Impossible de retrouver le nom du restaurant japonais où nous étions.

Fait chaud…

Le Three Kings Monument : au centre de la ville, il en est le symbole.
Juste à côté de ces statues des rois Mengrai – fondateur de Chiang Mai -  Ramkamhaeng de Sukothai et Ngam Muang de Payao, nous embarquons dans un songthaew en direction du « Grand Canyon ». Car c’est dans ce sublime parc aquatique au sein d’une ancienne carrière que nous allons célébrer le solstice d’hiver comme il se doit. Nous sommes donc le 21 décembre, et quel bonheur de fêter la nuit la plus longue de l’année en t-shirt ! L'organisateur de l'événement s'appelle Dreamscape, et son nom ne ment pas.



Pictogramme intriguant.


Les plats sur place très thaïlandais…comprenez qui arrachent la gueule 
car pas adaptés pour les touristes.

La nuit tombe et la baignade va bientôt laisser place à la fête.


From the cliff with love.
Tandis que la célébration du solstice bat son plein dans cette assemblée de hippies, une danseuse du feu requinque tout le monde.



Le lendemain, un déjeuner copieux – mais où en Thaïlande ne mange-t-on pas copieusement ? – s’impose. Et comme on a bien la flemme après une nuit de folie, direction le Fern Forest Café, juste à côté du Common Hostel. Une grande cour bondée, un service attentif, sympathique et rapide, et surtout des plats dé-li-cieux. Le meilleur restaurant de l’ensemble de mon séjour.


Contrairement à mes voyages au Vietnam,
je n’ai pas honoré la tradition du jus de coco à l’arrivée.

Les limonades : leur goût est à la hauteur de leurs couleurs.


Tranche de (chienne de) vie. Le bruit, la chaleur, rien à woof.






Mon cliché préféré du site.

Vue sur le Pingdoi Hualin Boutique Hotel.

Sur ce. Au revoir, Chiang Mai. Tu vas me manquer.

Vue sur la vieille ville, en particulier sur le canal boisé qui la délimite.

Petites impressions de Bangkok avant de rentrer

Recommandation à Khao San.

Monument de la Démocratie.

Finissons en beauté. Je n’ai pas pu résister : Kitty Cat Café.

Grumpy cat.

Simple et magnifique.

De retour à l’auberge, on comprend que ce n’est pas Noel pour tout le monde.


Ceci dit, le touriste occidental en Thaïlande se trouve assez « protégé » de l’hystérie collective que déclenche cette fête dans son pays. Pas de Wham ou Mariah Carey dans tous les restaurants, encore moins de serveurs avec des bonnets de père Noel. Décidément, le royaume marque des points un peu partout.

Même l’aéroport de Suvarnabhumi est spacieux, bien organisé, très agréable.

Comme l’A380 – le premier de ma vie – pour les deux vols retours.

Le désert autour de Dubaï.

La tour Burj Khalifa au loin, qui supplante toute la population de gratte-ciel.