samedi 26 juillet 2025

Ce qu'il ne fallait pas louper le premier soir du Lollapalooza Paris 2025


Huit ans après sa première édition parisienne et l’article assassin que je lui avais consacré – je n’ai pas osé le relire et me contente de le citer – il était temps de redonner une chance au festival Lollapalooza. Dieu merci, l’eau a coulé sous les ponts et je suis ressortie enchantée de cette première soirée du Lollapalooza 2025.

En ce vendredi 18 juillet, le temps était trop lourd pour me donner l’envie de 
fouler l’Hippodrome de Longchamp en même temps que tout le monde. Flemme de faire la queue pour ensuite assister à des concerts en plein cagnard. Je préfère préserver mon énergie et cibler trois à quatre concerts afin de les vivre intensément. Alors tant pis pour le rock indé de Balu Brigada et le hip hop très Beastie Boys de Joey Valence&Brae, j’ai juste eu le temps d’entendre Alex Warren chanter son tubesque « Ordinary » au moment de passer les contrôles.

J’arrive donc sur le site aux alentours de 18h45, soit l’heure de début de Lola Young. Ça tombe bien, je voulais absolument la voir. Comme pour l’ensemble de cette soirée, je n’ai RIEN filmé ni photographié des concerts. Si vous voulez voir des vidéos par définition incapables de retransmettre la magie de l’instant présent, il y a ce qu’il faut sur TikTok ou Youtube. J’étais tellement bien que je n’ai ressenti ni l’envie ni le besoin d’immortaliser les choses. Ce qui ne veut pas dire que je ne le fais pas pour d’autres concerts tout aussi géniaux. Disons que cela dépend de mon humeur.


Lola Young : la f*ck you attitude so English it hurts


L’interprète de « Messy » a livré une prestation tout à fait honorable malgré les conditions climatiques dont elle ne se cachait pas de souffrir. Those sticky bodies...Elle tient les notes comme c’est pas permis et sa voix puissante a un effet très cathartique. Car si l’ensemble des titres semblent un peu fade en version studio, ils revêtent une tout autre dimension lorsqu’ils sont interprété en live. Par exemple, j’ai adoré entendre « Conceited », ma préférée de l’album si bien nommé « This wasn’t meant for you anyway ». Voilà, c’était Lola au Lolla – je m’en serais voulue de ne pas la faire ! On peut enchaîner maintenant.


The Last Dinner Party ou la nouvelle sensation rock UK


Spoiler : la soirée monte crescendo en matière de préférence personnelle. Ce groupe entièrement composé de meufs – la rareté du fait et la joie qu’il entraîne en moi me poussent à le souligner – envoie du lourd. Leur premier album « Prelude to Ecstasy » est absolument magnifique et varié. Il me rappelle les années 80 et plus particulièrement Kate Bush. On peut aussi citer Florence and the Machine, mais comme j’ai une prédilection pour la première, j’ai tout de suite pensé à elle en découvrant The Last Dinner Party. L’influence s’exerce par ailleurs sur le plan visuel, puisque le côté baroque est totalement assumé dans les tenues et les décors. Quant aux clips, n’en parlons pas. On est à la limite du court métrage tant ils sont soignés, ce qui est très caractéristique des années 80.


Sur scène, la chanteuse Abbigail Morris fait le show, interagit énormément avec le public, et ses camarades possèdent au moins autant de charisme qu'elle. C’était absolument génial ! J’adore ce groupe, avec son exigence dans les compositions et son originalité qui leur a permis de créer un univers en faisant du neuf avec du vieux. Pour un délicieux cockail à consommer sans modération jusque dans la salle de sport, prenez une fougue typiquement féminine mélangée à l’énergie pure du rock et ajoutez une bonne dose de claviers très eighties, de type Siouxie and The Banshees. Vous voulez une preuve irréfutable du talent de The Last Dinner Party ? Elles ont fait la première partie des Rolling Stones à Hyde Park en 2022.


Qui est plus sexy que Benson Boone ?


À ma connaissance, personne. Celui qui assume sa filiation artistique avec Freddy Mercury  le goat de la performance scénique  est aussi doué en saltos qu’en chant. Avec une superbe voix de tête au service de tubes catchy aux paroles facilement mémorisables, Benson Boone applique la recette parfaite pour des concerts inoubliables. Son sex appeal a fait remonter une température qui commençait pourtant à descendre péniblement en cette soirée de juillet. Le public très, très, très majoritairement féminin – pas étonnant vu la programmation de cette première journée de festival – était vraiment au top. Ça hurlait les paroles, ça ne filmait pas excessivement, et surtout ça bougeait.


Le jeune homme redouble d’énergie sur scène, plaisante avec le public – rares sont les Américains qui le font tant leurs prestations sont calibrées, et encore moins en festival – et prie même ses spectateurs de ne pas filmer pendant « In the Stars » afin de vivre pleinement la chanson. Et ça a plutôt bien fonctionné. Corps souple et athlétique, bien mis en valeur sous un t-shirt moulant et un pantalon pattes d’eph très stylé avec poches à l’avant. Coupe mulet, moustaches et yeux bleus magnifiques qu’il dévoile en jetant ses lunettes de soleil après quelques notes de « Sorry I’m Here For Someone Else », juste avant d
’exécuter son premier salto avant. Non vraiment, il a tout pour lui, et je ne souscris pas du tout aux critiques dans son pays d’origine à l’égard de son album « American Heart ». Je doute que ses morceaux natteignent un jour le dixième de la postérité de ceux de Queen – et c’est le cas 99 % des artistes ! – mais mon Dieu qu’ils sont efficaces.


Soyons francs : j’en ai vu des concerts dans ma vie, et je n’ai jamais été confrontée à un artiste aussi sexy en live. Il produit un effet de dingue sur toutes les femmes. Non, vraiment, ce soir-là, nous n’étions pas là pour quelqu’un d’autre.



C’est pourquoi après un petit tour dans l’espace Wellness du site – que je recommande vivement, car j’imagine qu’il sera reproduit lors des prochaines éditions – je suis rentrée au bercail. J’entendais Olivia Rodrigo en fond sonore, la plus grosse tête d’affiche de cette soirée, et me disais que sa musique était bien trop inaudible pour les plus de 16 ans. Blague à part, merci à Lola Young, The Last Dinner Party et Benson Boone de m’avoir réconciliée avec le Lolla. Merci aux filles d’être massivement des êtres supérieurs, car cette surreprésentation féminine n’était pas étrangère à l’ambiance hyper cool du festival.


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