Comme la vie hambourgeoise avant le COVID et avant mon retour dans une petite bourgade fort provinciale était palpitante pour une trentenaire curieuse du monde, mélomane et avide de découvertes ! Dans une métropole internationale, les possibilités de concerts semblent infinies. J’en ai bien profité et seulement deux jours après les Limiñanas, rebelote.
Comme quoi l’automne a ses charmes qui consolent des brèves journées et de la météo locale majoritairement composée de tempêtes et de pluie. Et les couchers de soleil représentent eux aussi un joli lot de consolation.
Mais après les deux concerts mémorables au Hafenklang, celui-ci m’a ennuyée. Il y a deux raisons à cela. La première repose sur l’agencement du lieu. La mythique Große Freiheit 36 qui se transforme en boîte de nuit le weekend avec sa formule trois salles trois ambiances n’est pas optimale pour les concerts. Les gens – ces abrutis, comme je l’ai déjà constaté au Reeperbahnfestival – préfèrent s’agglutiner au fond plutôt que d’avancer pour permettre à la foule de se répartir et donc de ne pas être trop serrée. Pourquoi faire simple quand on peut être con et imiter ces comportements débiles que l’on observe dans les transports en commun à proximité des portières ? Bref, on ne voit rien et on est en mode sardine.
La
deuxième raison, par ordre d’importance, à ma non-validation de ce concert
de Parcels est tout simplement le style musical. « Ben
tu ne savais pas que c’était un groupe électro au moment d’acheter ta place,
patate ? », me diriez-vous, selon toute logique. Mais je
m’explique ! À cette époque, je vivais dans une certaine abondance
financière qui s’accompagnait d’une irrépressible envie de
« bouffer » cette ville – envie qui ne m’a jamais quittée depuis que
j’y ai emménagé, depuis ce jour où je m’en suis fait la promesse en contemplant
le jet d’eau de Jungfernstieg. Or m’imprégner de la ville où j’ai vécu le plus
longtemps jusqu’ici rimait avec faire lafête à St. Pauli les weekends – et donc « kiezen » en langage
local –, mais aussi et surtout avec écumer les concerts de groupes plus ou
moins connus. N’oublions pas que j’étais avide de découvertes à cette époque,
et une chanson enthousiasmante – Overnight ? – entendue par hasard me
suffisait pour acheter une place de concert. Quitte à ce que le groupe ne fasse
pas de rock, quitte à être déçue, quitte à me faire chier entourés de hipsters
dans la vingtaine venus se raconter leur life
Non non,
je ne mens pas comme vous pouvez le constater. Ça gueule plus fort que les
artistes dans le micro…
alors qu’ils avaient pourtant payé pour écouter un groupe à leur image jouer une musique mollassonne.
Bon, ça c’est dit. Merci quand même les gars,
rentrez bien !
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