Depuis que j’ai retrouvé le chemin de mon premier enfant avec cet article, j’essaie de rattraper le temps perdu. Quelle ne fut pas ma stupéfaction lorsque j’ai constaté un oubli majeur entre le concert de Dream Wife en mars 2018 et le Reperbahn Festival en septembre de la même année : le festival MS Dockville qui s’est déroulé du 17 au 19 août 2018. Et comme je suis en pleine période de nostalgie hambourgeoise, autant aller au bout de cette émotion en rédigeant un article sur ces quelques jours passés dans le quartier de Wilhelmsburg. Comme son nom l’indique, le festival a lieu sur les anciens docks, un site idéal pour la musique qui s’y joue : indie, pop et électro. Ambiance urbaine et public très jeune, ce qui n’a pas empêché la joyeuse bande de trentenaires que nous étions de passer un excellent weekend.
Le site
Traversé par des canaux, le quartier de Wilhelmsburg est assez excentré vis-à-vis du cœur de Hambourg (Reeperbahn, Jungfernstieg, par exemple). Personnellement, je ne l’ai fréquenté que quelques fois en sept ans pour m’entraîner dans son super centre d’escalade, la Nordwandhalle. Comme tous les quartiers des grandes villes allemandes, il n’est rattaché à Hambourg que sur le plan administratif et possède son propre caractère. Des bâtiments industriels et immeubles d’habitations prolétaires aux coins plus ruraux, cette île entourée par l’Elbe est un petit bijou pour un tel festival et donne aux Hamburger l’occasion de se dépayser en prenant les transports en commun.
Je n'ai pas menti au sujet de la dimension rurale, puisque des moutons paissent sur la digue. |
Magnifique coucher de soleil sur l’Elbe. Vue sur le port qui me donne envie de pleurer tellement MA ville – par là, j’entends celle où j’ai vécu le plus longtemps – me manque. |
Rethespeicher, silo à grains |
Mise en perspective avec notre meilleure amie, la belle blonde au premier plan à droite. Petite foule de festivaliers venus admirer eux-aussi ce beau coucher de soleil. |
Décor industriel à tous les coins du site |
Encore une jolie photo de coucher de soleil. Et la foule. |
Même
à Hambourg – ou devrais-je dire, de par son caractère maritime, SURTOUT à
Hambourg – les Bretons sont là et entendent bien le clamer avec leur célèbre
drapeau. |
Les concerts auxquels j’ai assisté
Vendredi 17 août 2018
Everything Everything :
groupe d’art rock britannique fort sympathique que je connaissais un peu avant
de les voir. La prestation de ces Messieurs en bleu de travail était à la
hauteur de ce que j’ai pu entendre avant. Pas mal, donc.
Cigarettes after sex : qui ne connaît pas leurs chansons hyper mélancoliques/sexuelles/déprimantes dans le BON sens du terme ? Et bien contre toute attente, nous nous sommes fait chier pendant le live, perdus dans un nuage de fumée bien trop épais. Toutes les chansons sonnent pareil et Cigarettes after sex fait partie de ces artistes qu’il vaut mieux écouter chez soi.
Superorganism : j’étais venue en partie pour eux, alors qu’ils étaient loin d’être une tête d’affiche. Malheureusement, la prestation était très décevante. Des petits c...euh des d’jeuns pardon, dont l’attitude de branleurs hipsters a eu le don de me souler.
Samedi 18 août 2018
Les Suédois de First Aid Kit et leurs deux chanteuses à la voix sublime (surtout la brune). Coup de cœur. |
Alt-J : l’une
des têtes d’affiche du festival, mais en fait, c’était pas si bien que ça.
Dimanche 19 août 2018
Dernier jour de festival. Arrivé trop vite, il n’en restera pas moins le meilleur sur le plan qualitatif.
Welshly Arms : mon plus gros coup de cœur du weekend. Ce groupe de rock blues américain a su mettre le feu, et comme il représente un genre musical en voie de disparition et quasi absent de cet événement en particulier, ces musiciens resteront mes préférés du festival.
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