vendredi 23 mai 2025

Première fois à Lyon


Et oui ! Une baroudeuse comme moi n’avait jamais mis les pieds à Lyon avant cette petite excursion hivernale. Verdict : j’ai été enchantée par cette ville, notamment par un quartier. Facile de deviner lequel…


Tout commence par un concert des Blues Pills au Marché Gare le 14 décembre 2024 – deux jours seulement après Zaho de Sagazan au Zénith de Dijon et six jours après la fête des Lumières que l’agoraphobe que je suis ne risque pas de voir. (Je viens de faire une recherche sur Google Images, oubliez ce que j’ai dit).


Dernier concert de l’année. Je n’ai pas été transcendée,
mais retenons la voix incroyable et la générosité
de la chanteuse Elin Larsson.


Je pense que ma déception tenait plus à la mollesse du public qu’à la prestation des musiciens en elle-même. Parce qu’on a beau dire, mais un bon vieux rock à l’ancienne avec des grosses guitares et une voix féminine qui gueule, ça fait du bien tant c’est chose rare aujourd’hui !


Juste avant, je suis allée dîner avec un pote Lyonnais, lequel m’a conseillé deux endroits pour une première fois dans sa ville : Fourvière et Croix-Rousse. Je n’ai pas cherché plus loin et j’ai suivi ses conseils à la lettre. Vous allez voir sur les photos : le soleil n’était pas là, mais fort heureusement, la pluie non plus !


Et la journée touristique commence bien avec une touche locale au petit-déjeuner de l’hôtel. Assimilée à la gastronomie lyonnaise, la praluline vient pourtant du département voisin, de Roanne plus précisément. Au passage, merci à ma frangine de me l’avoir fait découvrir par hasard il y a quelques années !


La praluline alias la tuerie gustative.


Comme prévu, j’écoute mon pote et emprunte le funiculaire pour monter la colline de Fourvière.


L’arrêt est juste en face de la
Basilique Notre-Dame de Fourvière.


L’intérieur n’est pas mal du tout.


La tour Eiffel, euh non pardon :
la Tour métallique de Fourvière


Et parce que ça caillait grave dehors,
 j’avoue m’être attardée dans la crypte.

La basilique domine la ville, alors forcément la vue est sans doute la meilleure de Lyon.


Ici, vue sur les pentes de la Croix-Rousse


Toujours la Saône.
La Part-Dieu et la Passerelle du Palais-de-Justice.
Ah oui, l’opéra Nouvel se distingue également tout à gauche.


Et c’est juste après avoir quitté les alentours de Notre-Dame de Fourvière que je tombe sur des panneaux indiquant le théâtre antique de Lugdunum. Cet impressionnant site gallo-romain pouvait accueillir 10 000 spectateurs, et on comprend pourquoi Lyon est surnommée la capitale des Gaules.


Comme vous pouvez le constater
par cette matinée fort maussade,
j’étais seule au monde.


Chaque été,
le théâtre accueille les Nuits de Fourvière.


Gros plan sur la scène.


Allez, on redescend tranquillement pour la deuxième partie de la visite.


Les quais de Saône, avec l’Église Saint-Georges
et la passerelle du même nom


Bâtiments du quartier Saint-Georges


La célèbre place Bellcour, avec la statue de Louis XIV
et le clocher de l’hôpital de la Charité...
et la grande roue puisqu’on est en décembre.
 Personnellement, je ne trouve aucun charme
à la plus grande place piétonnière d’Europe.


Et on arrive au fameux quartier pour lequel j’ai eu un énorme coup de cœur : la Croix-Rousse bien sûr. Alors je vais faire court : j’en avais entendu parler grâce à Despentes, mais je ne savais pas que c’était un quartier cool/bobo/qui allait me rappeler Friedrichshain à Berlin ou encore (plus) Gängeviertel à Hambourg.


Peuplée à l’ère industrielle par les Canuts, ces tisserands de la soie célèbres pour leur révolte, la colline de la Croix-Rousse alias « la colline qui travaille » a fait de Lyon la première ville ouvrière de France ! Et même si ce temps est aujourd’hui révolu, l’identité canut du quartier est présente à chaque coin de rue.


À commencer par ce magnifique mur des Canuts.


Ce grand trompe-l’œil rend hommage à
l’industrie de la soie.


et a été remanié plusieurs fois depuis sa création en 1987,
à la fois pour correspondre à l’époque et faire vieillir ses personnages.


Couple entonnant le Chant des Canuts,
en référence à la chanson d’Aristide Bruant


Aujourd’hui, la Croix-Rousse est un quartier peuplé d’artistes,
et ses murs témoignent de cette nouvelle population.
J’ai surtout pris cette photo car je suis amoureuse d’Aurélie Aubert
 et admirative de Clarisse Beaugrand.


Autre perspective de la colline de Fourvière.


Après les pralulines, les canuts, voici un nouvel enrichissement de mon vocabulaire lyonnais : la traboule – passage d’une rue à l’autre en traversant des cours d’immeubles. Emprunter une traboule, avec son entrée cachée, donne l’impression de prendre un passage secret. C’est assez déstabilisant et ce n’est pas qu’une impression, car ces lieux – et en particulier la Cour des Voraces – abritaient des conspirations résistantes pendant la Seconde Guerre mondiale.


Cet immeuble incroyable aux escaliers à volées libres sent le travail éreintant et la révolte des Canuts à plein nez. Et pour cause : la Cour des Voraces tient son nom d’un groupe de Canuts qui a combattu pendant l’insurrection républicaine de 1848. La société – ancêtre du syndicat – a été réprimée et dissoute en 1949.


J’étais seule à ce moment-là 
et me sentais terriblement petite
face à ce bâtiment chargé d’histoire. 
J’imaginais ces artisans de la soie trimer 
dans leurs ateliers pour une misère.
J’aurais voulu rester plus longtemps
pour savoir ce qu’un tel colosse architectural 
abrite aujourd’hui,
mais mon malaise a eu raison de ma curiosité.


Escalier Mermet


Autre traboule dans un tout autre style :
le passage Thiaffait.
Ancien coupe-gorge notoire,
il abrite désormais le Village des créateurs.


Place Sathonay. création de l’artiste CAJ


La tête de singe, signature de l’artiste Zorm


Allez, il est temps de descendre définitivement – enfin, pour cette journée uniquement – les pentes de la Croix-Rousse pour rejoindre le Vieux Lyon.


Hôtel de Ville de Lyon, pardon,
mais ridicule comparé au Palais des ducs 
d’une ville pourtant beaucoup plus petite aujourd’hui !


Fontaine Bartholdi place des Terreaux


Dernière vue sur les quais de Saône – quai Romain-Rolland  
et la colline de Fourvière avant de partir :
cathédrale Saint-Jean-Baptiste tout à gauche
et palais de Justice reconnaissable à ses colonnes.


Allez, un bouchon et du cervelas – je plaisante, j’ai des limites aux expériences immersives ! – puis rentrée au bercail ! 

Ainsi s’achève 2024, année du dragon et je peux le dire : mon année. Sa fin est à l’image de son ensemble : riche et belle malgré la grisaille.

2 commentaires:

  1. Surprise, grâce à votre lien sur la RdL de découvrir cette balade poétique dans les traboules de Lyon. Quelle jolie ville !
    Vous avez donc deux blogs, Ed. Celui-ci est plus libre, moins contraint par le compte-rendu littéraire. Tout est regard, photos rares, commentaires vifs et agréables. Bravo.

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    1. Ravie que ça vous plaise. En effet, c'est plus libre ici. N'hésitez pas à vous balader, les articles sont très variés ;)

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