À l’heure où j’écris ces lignes, les températures
ont chuté dans toute la France et celles de la Côte d’Or ne devraient pas
dépasser les 25°C début août. Dieu soit loué, car le mois qui vient de s’écouler
a été celui de tous les records de chaleur. C’est donc avec joie que j’ai pu me
rafraîchir en Bretagne le temps du weekend du 14 juillet, en compagnie de la Bande à Dipur. Lors de ma traversée
horizontale de la France en train, j’ai bien vu que la Champagne était cramée
tandis que la nature avait l’air de mieux respirer au fur et à mesure que nous avancions
vers l’Ouest. Bref, j’arrive à Nantes – gare spacieuse et bien agencée, soit
dit en passant, – et il ne me reste plus qu’une heure de TER direction
Pornichet.
À peine ai-je retrouvé mes potes sur la plage qui
se confond avec l’immense – l’une des plus longues d’Europe – et affreuse (!!) plage
de La Baule que ça se jette à l’eau. Non pas que celle-ci était trop froide, je
m’attendais à pire en Bretagne, mais entre les vagues – drapeau orange tout de
même – et surtout les algues aussi nauséabondes que denses, j’ai rapidement
fait demi-tour pour échapper à la sensation de leur ferme étreinte jusqu’à mes
genoux. Pas étonnant que la baignade ait été interdite en Loire Atlantique depuis !
Le lendemain, petite balade le long de la
côte, de Pornichet à la charmante station balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer, dans
la commune de Saint-Nazaire. Pour ceux qui connaissent le film de Jacques Tati « Les
Vacances de Monsieur Hulot », sachez qu’il a été tourné ici. Nous avons d’ailleurs
fait demi-tour au niveau de la statue de Monsieur Hulot contemplant l’océan. La
côte est sauvage et je recommande fortement cet endroit, même si le reste de la
Loire Atlantique peut faire peur : en plus de l’immense plage de La Baule
défigurée par les ensembles hôteliers évoquée plus haut, le trajet en train de
Nantes à Pornichet passe tout de même par la raffinerie de Donges et ses douces
effluves avant de traverser la ville ultra-industrielle de Saint-Nazaire. Bref,
très jolie surprise offerte par la Bretagne historique.
Le 15 juillet – à ma grande déception, nous n’avons
pas vu le feu d’artifice du 14 de Pornichet –, direction Nantes pour rentrer au
bercail. Déjà. Et pas tout à fait au bercail puisque, suite à un déménagement
prévu puis définitivement annulé dans la ville de Strasbourg, la capitale
alsacienne a été mon point de départ et d’arrivée pour ma traversée de la France.
La visite de cette ville absolument charmante sera chroniquée dans le prochain
article. En attendant, on visite Nantes vite fait, après avoir subi et assisté
à beaucoup de mendicité limite agressive en pleine journée. Nantes est fidèle à
sa réputation de merde et je ne compte certainement pas retourner dans cette
ville pourrie par ses clodos peu rassurants. J’insiste sur l’expression « pourrie
par », car le peu que j’en ai vu rappelle la gloire passée de la véritable
capitale de la Bretagne.
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Douves du château des Ducs de Bretagne, à deux pas de la gare. |
Dans le cadre du Voyage à Nantes estival, nous avons pu admirer quelques statues
sur notre chemin.
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« Allégorie de Nantes » devant le château. |
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« European Thousand-Arms Classical Sculpture » rue d’Orléans (rue commerçante). Copies de plusieurs statues classiques, dont une statue grecque d’Athéna à l’avant, dans une imitation des statues hindoues aux bras multiples. |
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« Pacific » ou la défiguration de la fontaine de la place Royale. |
Place à ce que j’ai préféré parmi le peu de
monuments nantais observés : le majestueux Passage Pommeraye.
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Vue d’en bas en entrant. |
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La femme-tronc ? |
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Vue d’en haut, encore plus belle. |
Pour finir, nous avons déjeuné aux Fils à
maman. N’y allez pas, ce concept présent dans plusieurs villes – dont la mienne
– est une grosse arnaque uniquement fondée sur la nostalgie. Ce sentiment pas
néfaste en soi, permet cependant à des créations médiocres de fonctionner, à l’instar
de producteurs de spectacles ou de
restaurateurs. Les plats sont terriblement fades et le rapport qualité-prix aussi
mauvais que le service.
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Heureusement qu’on a pu s’occuper… |
En tout cas, merci Nantes pour l'averse d'une minute montre en main et pour le soleil agrémenté de vent qui a suivi. Et si la Bretagne et sa fraîcheur estivale étaient en passe de devenir le nouvel eldorado d'une France en proie au déréglement climatique ?