…c’est possible, tout comme apprécier de bons
bourgognes alors que le vin me rend malade. Car à l’inverse de sa spécialité
piquante, Dijon se caractérise à mes yeux par sa douceur. Capitale de la
Bourgogne, on la dit bourgeoise, mais n’est-ce pas une qualité ? Trôner au
milieu d’une région de vignobles ne vous rend-elle pas plus
« terroir » et tranquille que certaines villes industrielles de l’Est
de la France où le climat d’insécurité se reflète dans les chiffres, à l’instar
de Thionville, ou encore de Mulhouse, où ma brève halte ferroviaire avant de
rejoindre Bâle m’a convaincue qu’elle méritait sa réputation de m***. Bref,
terminons là cette petite introduction très personnelle, mais qui a le mérite
de poser les bases de mon sentiment de bien-être pendant cette visite. Passons
donc aux photos.
Tout d’abord, et cela montre bien que je n’ai
pas mis les pieds en France depuis un moment, j’ai bien aimé les escaliers-image
de la gare SNCF.
Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je
découvris les charmes insoupçonnés de cette ville à mon goût trop peu visitée –
tant mieux, ceci dit – alors qu’elle se situe dans le pays le plus touristique
au monde. Regardez-moi un peu cette injustice. Dijon, c’est :
La beauté à peine sortie de la gare, quand le soleil se couche lentement en ces fins d'après-midi/soirées prématurées de novembre que j'aime tant
Porte Guillaume |
Rue de la Liberté, principale artère commerçante de la ville, avec la Maison aux Trois Visages. Ce monument historique datant du XVe siècle abritait des moines chartreux. |
Rue de la Liberté, avec l'ancien hôtel Millière. Sa tourelle d'angle est également classée monument historique. |
Ours blanc à l'entrée du jardin Darcy, reproduction de l'Ours blanc du sculpteur François Pompon. |
Fontaine de jeunesse, alias fontaine aux grenouilles du jardin Darcy. |
Le palais des ducs et des états de Bourgogne
Le bâtiment le plus prestigieux de Dijon abrite le Musée des beaux-arts – voir plus bas pour des morceaux choisis – et l’Hôtel de Ville. Même si la construction du palais ducal a commencé dès le XIVe siècle sous Philippe II de Bourgogne (surnommé Philippe le Hardi), la plus grosse partie du complexe architectural d'aujourd'hui témoigne du style classique des XVII et XVIIIe siècles. La grandeur du monument rappelle le glorieux passé d'un duché qui s'étendait aux XIVe et XVe siècles jusqu'à la Flandre !
Square des ducs, à l'arrière du bâtiment, avec la statue de Philippe le Bon. Ancien jardin animalier pour Marguerite de Flandre, épouse de Philippe II de Bourgogne. |
Que du beau monde ! |
Cour intérieure du palais. Statue de Claus Sluter, sculpteur des Flandres au service des ducs de Bourgogne |
Entrée du musée des beaux-arts, avec deux morceaux du mur de Berlin. La photo date du 10 novembre 2019, soit en pleine célébration des 30 ans de la chute. |
Le musée des beaux-arts
Est-ce que l'intérieur tient la promesse offerte par le sublime extérieur du bâtiment ? Bien sûr que oui. Les collections de ce musée - gratuit !! - valent le détour. Pièces choisies.
Un tableau qui m'a particulièrement plu parmi la mince collection d'art moderne : Castor et Pollux de Charles Lapicque |
De magnifiques églises
Leur densité en centre-ville est d'ailleurs l'un des éléments les plus frappants à l'arrivée.
Cathédrale Saint-Bénigne, la première que vous apercevrez si vous voyagez en train. XIIIe siècle |
Église Saint-Michel XVIe siècle, comme l'indique sa façade Renaissance. |
Façade occidentale de l'Église Notre-Dame de Dijon, avec ses nombreuses gargouilles sur sa triple frise XIIIe siècle |
De profil, impressionnantes ! |
La tour lanterne de l'Église Notre-Dame |
Des bâtiments remarquables à chaque coin de rue
À commencer par le plus fréquent, les maisons à colombages, beaucoup plus jolies et nombreuses qu'à Bâle, elles font selon moi le charme et le caractère des rues dijonnaises.
Place François Rude (encore lui !) |
Ma préférée : la maison Millière, avec un chat et une chouette au sommet. XVe siècle |
Avec ses beaux escaliers extérieurs |
Edmond Fallot, La Moutarderie. Très prisée par les touristes. |
Le soir de mon arrivée, un Dijonnais m’a dit :
« Demain, quand tu te baladeras dans la vieille ville, lève les yeux. Tout
le temps....
Situé rue de...la chouette, l'emblème de la ville passe totalement inaperçu, sauf pour les habitants qui ne passent jamais devant sans la toucher en faisant un vœux. |
Et une (très) jolie rue. |
Et si tu vois une porte ouverte, rentre. »
Cour de l'hôtel Chambellan |
Le célèbre hôtel de Vogüé, près de Notre-Dame |
En dehors des hôtels particuliers, quelques bâtiments notables :
Le tiercé gagnant : tourelle d'angle + maison à colombages + tour de Notre-Dame |
Le théâtre |
Et terminons par le plus important :
La gastronomie
Avertissement : si vous vous demandez pourquoi il n'y a aucun cliché de grand cru, je vous renvoie à mon introduction. Bande de têtes en l'air !!
Et ça tombe bien, puisque ce weekend du 11 novembre signait la fin de la foire internationale gastronomique. |
œuf à l'époisses, un fromage qui pue terriblement - délicieux donc ! |
On dit bien "escargots de Bourgogne" ! |
Le bœuf bourguignon |