(À LIRE JUSQU’À LA FIN)
Expatriée ou réfugiée ?
En
tant que Française expatriée en Allemagne, il y a bien évidemment de nombreuses
choses qui me manquent, comme la bouffe ! D’autres me permettent de penser
« Boarf. Je suis bien ici », or les Français en font partie. J’entends
par là uniquement la partie masculine de la population ; cet article est
pour vous mesdames car je suis persuadée que vous partagerez avec moi ces
quelques lignes, mais surtout pour vous messieurs. Je précise que techniquement
je ne suis pas expatriée puisque j’ai directement eu un contrat local en
arrivant. Je suis donc plutôt une Allemande comme les autres, enfin presque…j’ai
malheureusement dû supporter mes (vrais) compatriotes mâles pendant bien trop
longtemps avant de trouver cette paix entre les sexes.
La rue
L’endroit
public par excellence, celui dans lequel vous êtes libres d’aller et venir dans
la tenue qui vous convient, du moment que vous évitez la burqa.
Le
problème c’est que dans notre pays, une forte proportion d’abrutis vient perturber
notre journée. Sachez que dans la réalité ces interpellations impromptues sont
mal faites, parfois vulgaires et presque jamais flatteuses. Loin de là. Je ne m’abaisserai
pas à faire la liste des phrases ridicules (dans le meilleur des cas) ou
blessantes (dans le pire) qui ont été prononcées à mon endroit. Cela est
inutile car d’une part j’en ai oublié la moitié (mémoire sélective), d’autre
part cela a déjà été fait avec plus de talent.
De
la même manière que nous avons le droit d’aller où bon nous semble, vous avez
celui de vous exprimer. Cependant la liberté d’expression de certains abrutis s’arrête
là où commence la liberté de circulation des femmes. Je ne dis pas les belles
femmes, mais bel et bien les femmes. La très girly Bérangère Krief résume bien
le constat : vous draguez n’importe quoi du moment que ça a des cheveux.
La remarque de la doudoune est très pertinente à ce sujet.
Je
vais tout de même tempérer mon propos. Les hommes ont le droit et même le
devoir d’aborder les filles puisque, même en 2013, les chances que l’inverse se
produise sont trop minimes. Malheureusement siffler, commencer ses phrases par « hey
mad’moiselle mad’moiselle » ou encore nous demander l’heure s’avère
toujours pathétique ou agaçant, au choix, en fonction de l’humeur de l’instant.
Non, les Français ne savent pas draguer, leurs paroles ne sont que dégueulis de
machisme primaire et d’agressivité envers nous. L’insulte tarde d’ailleurs rarement
à seconder l’ignorance. Oh il ne faut pas blesser les Français dans leur
orgueil de mâle, les pauvres, ils ont si peu confiance en eux. Mes propos si
péremptoires sont-ils justifiés ? Ces caractéristiques sont-elles si
propres aux Français que cela ? Ne sont-elles pas tout bêtement celles des
hommes ?
Les autres
Ben
euhh oui et non. Toute personne faisant l’effort du premier pas et se prenant
un râteau s’en trouve inévitablement blessé dans son orgueil. Chose d’autant plus
valable pour les hommes, naturellement fabriqués pour la compétition, la gagne
et le résultat. Pourtant rien ne justifie le manque d’estime que bon nombre de Français
ont pour les femmes, un manque qui lui-même fonde toute cette agressivité perçue
et réelle.
Un
putain de sourire sincère, charmeur, enjôleur, peu importe l’adjectif
mélioratif, un putain de sourire optimiserait votre rendement bande de losers !
Alors je vous le dis, aussi étonnant que cela puisse paraître : OUI les
autres sont mieux. Les Allemands sont pétris de respect envers les femmes (à
observer le comportement des Allemandes on comprend pourquoi ils marchent
droit), ce qui les rend incroyablement craquants et classes dans leur timidité.
Les Italiens savent draguer, ils ont la tchatche avec leur sourire sincère
greffé au visage. Ce sourire qui dit « je suis juste content de te parler »
et pas le vôtre (quand il y en a un) qui dit « je veux pécho à tout prix
et ma fausse sympathie à ton égard est purement stratégique ». Les Israéliens,
mes préférés, s’intéressent à leur interlocutrice, posent des questions. Ils ne
font pas semblant pour atteindre leur but (non, ça c’est vous), la curiosité
envers les gens qu’ils rencontrent fait partie de leur culture. Mais bon, on ne
s’intéresse pas à quelqu’un qu’on méprise, donc oubliez, vous n’y arriverez
jamais non plus.
Bon,
bon, je tempère mes propos pour la deuxième fois. Il y a pire, y compris au
sein de cultures relativement proches : les Latinos. Mes cauchemars :
plus agressifs, plus faux-culs, plus antipathiques, plus de décibels dans les
sifflets et plus mal rasés que les Français. Cerise sur le gâteau : ils
peuvent vous embrasser de force, et mal, toujours. 4 kilomètres de langue pour
nous étouffer, parce qu’ils sont virils, donc ils prennent tout l’espace,
normal. Là encore, on reste dans l’ordre du subjectif : bien des femmes
aiment se faire violenter et je respecte tous vos délires mesdames.
Le
problème vient sans doute de moi. Oui, je suis douée en orthographe.
Les Français vus de l’étranger
Non,
vous n’êtes pas d’irrésistibles Frenchies. La seule raison pour laquelle les
Américaines (car ce sont elles qu’on entend le plus à ce sujet) aiment se faire
aborder dans les rues de Paris relève de l’exotisme. Elles aiment la mélodie de
notre langue (vous avez bien de la chance, vous n’y êtes pour rien) et surtout
elles se sentent moins transparentes que dans leur pays où leurs mâles, par
peur de se retrouver en taule pour viol, osent à peine les regarder dans les
lieux publics. Certes les femmes françaises ont bien trop appris à baisser les
yeux et fermer leur gueule (cf. première vidéo de cet article), mais d’autres
ont bien trop appris à castrer leurs compatriotes. Cela n’empêche pas la
culture américaine de véhiculer du machisme à outrance et une image de la femme
ultra dégradante car fondée sur une imagerie ultra superficielle, empreinte de
pornographie. En revanche, le superficiel omniprésent a au moins le mérite de
faire des hommes les autres victimes. Il n’y a pas de raison que seules les
femmes se doivent d’être parfaites. Pas belles ni charmantes, mais parfaites
hein. Et bien en Amérique, cela s’applique également aux hommes ; et grâce à
cette culture avilissante, les mecs se doivent d’être gaulés.
Allez,
sans rancune. La pseudo-paix entre les sexes en Allemagne que j’évoque au début
de cet article n’est que le résultat de Monsieurs psychologiquement émasculés
et de Madames mentalement testostéronées. Ici la spontanéité est trop rare, l’alcool
est trop nécessaire pour que chacun enlève le balai qu’il a dans le cul…et
comme je ne suis pas alcoolique, très peu pour moi. Je suis franco-française et
si vous êtes bien pourris, alors je le suis autant que vous. Je le jure, je me marierai
(plutôt crever) mettrai en ménage/reproduirai avec un compatriote. (JE
VOUS AVAIS DIT DE LIRE JUSQU’À LA FIN)
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