Dans le Jura et jusqu’en Bourgogne, on parle de combe pour désigner une vallée profonde d’altitude moyenne. Je n’avais jamais entendu ce terme avant de découvrir la Côte d’Or, et dans cet article, je vais vous parler de la combe de Vaux-de-Roche. Située dans la magnifique réserve naturelle du Val-Suzon aux portes de Dijon, cette randonnée desgrottes des Cèlerons effectuée l’été dernier avec un ami m’a réconciliée avec cette activité datant de mes colonies de vacances d'enfant, à tel point que j’ai réservé un voyage pour un trek au Népal pour l'hiver suivant. Rien que ça !
Mes amis dijonnais
sont assez unanimes sur ce parcours : c’est l’un des plus beaux autour de la
capitale bourguignonne. Comme vous allez le voir, il est très diversifié et la
vue du haut des falaises est à couper le souffle. En semaine et hors vacances
scolaires, vous serez seuls au monde, et en été, vous serez souvent à l’ombre.
La perfection est plus que frôlée. Attention : malgré sa classification
« moyenne » sur visorando, je pense qu’il s’agit d’une randonnée
difficile, avec de nombreuses montées qui picotent un peu, de l’escalade en
début de parcours, des portions en bordure de ravin où il vaut mieux ne pas
avoir le vertige – notamment vers les grottes – et enfin une descente sur une
pente très raide en fin de parcours. À noter qu’il y avait eu un violent orage
peu de temps avant notre rando ; nous avons donc terminé celle-ci beauté,
sur un chemin semé d’éboulements. Oui, mes fesses ont pris cher suite à deux
petites chutes. Retour sur les différents points d’intérêt de ce bel
itinéraire.
Le départ se fait en haut du village de Val-Suzon. On commence par emprunter une passerelle au-dessus du Suzon, cette petite rivière, affluent de l’Ouche. Ce sera le seul point d’eau de la randonnée – du moins en cet été 2022 de sécheresse. On arrive rapidement à la fameuse combe de Vaux-de-Roche. Toute la partie en forêt apporte son lot de curiosités.
Ronde à charbon |
Tipi de bois |
Bout du monde : falaise du saut de la carpe avec ses cheminées |
Vue du haut de la falaise après la partie escalade. Tester le fort écho depuis ce point de vue sur la combe ! |
Après avoir pris une petite sente à 90° de la falaise, on emprunte un chemin de débardage et fait beaucoup de plat – quel bonheur !
C'est lors de cette récupération bien agréable que nous tombons sur ce mystérieux objet |
Et non, ce n'était pas un prélèvement d'urine, mais une trace de géocatching. Malheureusement, pas de stylo sur nous :'( |
Petite cabane bucolique |
Tandis que le village de Pasques est en vue, nous approchons d’un autre point essentiel du parcours dont l’accès est réservé aux spéléologues pour des raisons évidentes de sécurité.
Difficile de le rendre avec de simples photos, mais la profondeur de ce trou béant est de 63 m ! |
Un peu de faune... |
...et de flore. |
Après ce tour du
Gouffre du Creux Percé, nous poursuivons notre chemin en direction des grottes
des Cèlerons. C’est là que les choses se compliquent. Pour descendre à la
première grotte, le chemin descend fortement et la petite corniche qui mène
vers l’entrée pousse à s’approcher du vide. Alors ne vous inquiétez pas si vous ne voyez pas la
grotte, il faut vraiment s’approcher du vide et ne pas avoir le vertige pour y
accéder.
Cette cavité est bien cachée au fond d’un petit vallon. |
Attention aux chauves-souris : bouh ! |
Ambiance... |
Ensuite, nous
montons rendre visite au nounours pétrifié qui surveille la combe depuis son promontoire.
La vue est splendide, mais ce n’est qu’un avant-goût du panorama final.
Les deux autres
grottes se trouvent juste en-dessous.
Beaucoup plus spacieuse, sa gallerie débouche sur une grande ouverture. |
Il semblerait que ce soit celle surnommée la "boîte aux lettres" en raison de l'accès étroit. |
On poursuit l’itinéraire
de cette magnifique randonnée qui se termine par le clou du spectacle – oh que
les choses sont bien faites ! – sur le belvédère de la Roche Beudon.