mardi 27 mai 2025

Déambulation au musée d'Orsay


Quitte à aller voir le super concert d’une star américaine dans notre capitale, autant en profiter pour une petite escapade culturelle dans cette dernière. Comme je l’ai annoncé précédemment, 2025 sera culturelle ou ne sera pas.


On commence la veille du concert par « Et Dieu créa le sport » au Grand Point-Virgule.


Petite pièce atypique et sympathique


Le lendemain, parce qu’on est en février, direction un bon musée parisien pour s’émerveiller devant des chefs d’œuvre. Dans mes souvenirs de voyages scolaires – car oui, j’ai vécu à Paris depuis, mais comme tous les Parisiens, n’y ai rien fait de touristique à cette époque – le musée d’Orsay me plaisait beaucoup plus que le Louvre. Verdict après cette piqûre de rappel : OUI. Le Louvre est une visite extraordinaire, mais les tableaux du musée d’Orsay correspondent plus à mes goûts.


Tellement immense que je n’ai pas réussi à prendre
l’intégralité de l’ancienne gare


Le sublime toit du Grand Palais au loin


À peine arrivée, v’là-t’y pas que je tombe sur
l’original du symbole de ma ville.
Il est partout cet ours Pompon !


J’ai beaucoup apprécié la section architecturale retraçant l’histoire de l’architecture de Paris avec de nombreux dessins et explications. On la retrouve dans les escaliers du musée et elle a l’avantage d’être peu visitée – contrairement aux salles qui abritent les tableaux impressionnistes les plus célèbres. 

Car j’ai beau être arrivée à l’ouverture, un jour en semaine, hors vacances scolaires et hors saison touristique, rien n’y fait : c’était bondé. Et pour cause, une déambulation au milieu de la plus grande collection au monde de tableaux (post-)impressionnistes vaut VRAIMENT le coup. Seule la foule vous fatigue et vous donne envie de partir au bout d’environ 2h30.


En attendant, c’est parti pour une sélection personnelle.


La Jeune Fille aux bas noirs, Pierre Bonnard, 1893.
Section sur le mouvement nabi.
J’ai été happée par ces bas qui semblent être à part du modèle.


« La Commode rouge », Edouard Vuillard, 1892.
Toujours parmi les nabis,
 section là encore moins fréquentée
que celles des impressionnistes,
ce qui permet de s’y attarder.


« Femme de maison blonde »,
Henri de Toulouse-Lautrec, 1894.
Tableau qui à mon sens illustre très bien
la Bohème de l’époque et l’âme de Montmartre


« Fleurs dans un vase de cristal »,
Édouard Manet, 1882.
J’avais envie de m’arrêter sur une nature morte,
car Manet n’est pas connu pour ça justement.


Et voici donc son tableau le plus célèbre :
« Le Déjeuner sur l’herbe ».


J’ai enchaîné
les plus grands tubes impressionnistes,
 ici avec les « Coquelicots »
 de Claude Monet, 1873.


J’ai découvert Berthe Morisot,
peintre impressionniste moins connue,
mais dont cette « Chasse aux papillons » (1874),
une scène champêtre,
 me rappelle d’autres tableaux
emblématiques du mouvement.


« L’Absinthe » d’Edgar Degas, 1875.
Dans cette scène q
ui montre les ravages de la fée verte,
je retrouve l’ambiance
à la fois romantique et sombre de l’époque.


« La Méridienne », Vincent Van Gogh, 1890.
J’avoue m’être postée devant ce chef d’œuvre
pendant quelque temps malgré le monde.
Admirer les coups de pinceau de près
 a été un immense privilège.


« La Moisson », Émile Bernard, 1888.
Cet artiste postimpressionniste
 a fréquenté Paul Gauguin. Étonnant, non ?


Allez, un petit coucou à la statue de la Liberté.


Quel moment divin au musée d’Orsay !

10 commentaires:

  1. Superbe reportage (photos et commentaires). Un musée que j'aime infiniment. De très belles expositions éphémères, aussi. Et puis la Seine pour rêver.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On est d'accord. C'est vrai que l'emplacement au bord de la Seine est un plus non négligeable, et je ne parle même pas de la vue incroyable sur Montmartre depuis l'horloge (cf. Photo en tête). Je n'ai pas eu le temps de m'intéresser aux expos éphémères mais une autre fois peut-être

      Supprimer
    2. A vrai dire, je n'ai jamais regardé le paysage à travers les vitres qui entourent cette horloge . Je pensais à son rôle quand le musée était encore la gare d'Orsay. Cette horloge est tellement impressionnante. Quel rapport au temps ont ces toiles magnifiques que vous avez choisies ? Quel rapport au temps avaient les voyageurs qui attendaient leur train dans cette gare ? Et sans l'énorme collection des impressionnistes qui avait besoin d'un nouvel espace, ce musée aurait-il existé ?
      On sent partout le passé de la gare dans ce musée récent, surtout dans le grand espace central, là où vous attendait Pompom.
      Et puis, il y a les meubles du XIXe siècle à gauche, signés par de grands ébénistes, souvent issus de collections particulières offertes au museet pour alléger des droits de succession. .. Des êtres ont vécu avec ces meubles dans leurs maisons.
      Quel méli-mélo de vivants et de morts. Ce musée est fascinant.

      Supprimer
    3. Peut-être n'êtes-vous pas passée à cet endroit (ce serait étonnant). J'aurais loupé cette vue incroyable si je n'avais pas vu la foule à cet emplacement faire la queue pour poser devant l'horloge/la vue sur Montmartre.

      Ah je ne suis pas très menuiseries :) C'est vrai qu'un musée dans une ancienne gare est fascinant et l'horloge impressionnante en soi. Le temps est suspendu en tout cas. Les heures passées seule dans un musée qu'on apprécie sont toujours très particulières

      Supprimer
  2. La photo en tête est une merveille. J'ai regardé l'horloge plus que la vue à travers la vitre. Vous êtes douée pour prendre des photos !
    Pour les meubles, beaucoup sont "Art Nouveau" , 1900. Les courbes végétales comme dans les peintures de Muscha. Tant de douceur et de sobriété... Mais c'est vrai qu'il y a tant de traversées possibles dans ce musée et c'est beau que vous placiez les vôtres dans une exploration solitaire, à votre rythme, selon vos envies, avec arrêts sur images.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci, pourtant mon portable est dans les premiers prix

      Supprimer
  3. Les coquelicots" de Claude Monet est une toile qui m'a toujours... impressionnée... par la répétition du mouvement du couple femme -enfant. L'un en bas du tableau, l'autre en haut de la pente. Mêmes habits, même ombrelle, même chapeau. C'est comme un mouvement perpétuel. Ça pourrait ne s'arrêter jamais.
    Les autres toiles sauf le bouquet centrent votre choix sur la femme . Misère et grandeur. Beauté fanée, beauté radieuse. De très grands peintres. Un trésor aujourd'hui offert à tous, autrefois gardés jalousement par des collectionneurs. Le calme des musées à certaines heures est propice au regard contemplatif.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Même à l'ouverture et un vendredi de février il y avait du monde. Par contre, la foule n'est pas également répartie. Vous imaginez bien que la salle des Monet n'était pas longtemps respirable si je puis dire.

      Votre commentaire est la preuve que ça vaut le coup de partager ses écrits : je n'avais même pas remarquée que j'avais une prédilection pour les peintures de femmes. Ceci dit, ne sont-elle pas plus nombreuses ?

      Supprimer
  4. Peut-être que la sagesse est la répétition...

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour, oui, j'ai regardé attentivement les toiles que vous aviez choisies. Un regard sensible et tendre qui s'interroge sur le destin des femmes. Indépendante, aussi. La vérité de ces corps, de ces visages se morcelle en histoires d'amour ou de solitude, histoires banales ou inquiètes, souffrantes parfois. Tou ces portraits résonnent sur un fond d'inconnu
    La visiteuse est envahie par des présences, des couleurs, une atmosphère. Plus tard, sur son blog, elle essaye de partager ses souvenirs. Écrire... une partie de sa vie... Accueillir les autres, échanger. Un personnage médiatique reconnaissable venu d'un pays invisible...

    RépondreSupprimer